De l’art de noyer le poison

La question du galléco est suffisamment sensible pour que l’attaché de presse du Conseil départemental sur twitter et TV Rennes dans son journal du soir en aient bizarrement fait la vedette à l’issue du Point Presse tenu sur la session en cours.

On se doutait que c’était un peu surjoué.

Voici la réalité des échanges auxquels ont participé Bernard Marquet, Isabelle Le Callennec et Emmanuelle Rousset :

echanges_concernant_le_galleco_15-12-2016

Vous admirerez l’acrobatie qui consiste à déclarer que désormais le galléco « n’est plus un outil de développement économique » (qui tomberait sous le coup de la loi NOTRe), mais « un outil de développement local » « au service des politiques du Département sur la question des solidarités » (le coeur du métier des départements) : et hop, le tour est joué !…

Vous observerez qu’à aucun moment n’ont été abordés les résultats de l’évaluation de l’expérimentation, pas même les résultats de l’enquête à laquelle moins de 20 % des adhérents interrogés ont pris soin de répondre.

Le Département avait pourtant passé un marché public de 14.980 euros, dans le cadre duquel ces résultats avaient été soigneusement mis en forme par Jean-Philippe Magnen, ex porte-parole d’Europe-Ecologie-les Verts qui a mis un terme à sa vie politique à la fin de l’année dernière pour reprendre (ici et là, comme ici par exemple auprès de la société Auxilia) son métier de psychothérapeute libéral, désormais spécialisé dans la « thérapie individuelle et collective, thérapie de couple, méditation, accompagnement du changement des organisations et systèmes de décision, coaching ».

Personne ne peut le soupçonner d’hostilité puisqu’il est l’un des principaux chantres des monnaies locales, notamment co-auteur du rapport « D’autres monnaies pour une nouvelle prospérité » qui a été remis au gouvernement le 8 avril 2015…

Pour aller plus loin : ma contribution à l’évaluation du galléco

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