Du bricolage à courte vue
Mis en ligne il y a une quinzaine de jours, le site « Roazhon Market a comme ambition de faire connaitre les offres et services des commerces de Rennes Métropole, pendant le confinement » : voilà qui est dit.
Pour commencer, je ne peux qu’être satisfait que – suite à mon interpellation – le créateur du projet ait modifié le titulaire du nom de domaine roazhonmarket.fr hébergé par OVH, qui n’est plus sa société Bret’Assur mais désormais Mathieu Prodhomme à titre personnel : c’est tellement plus normal pour un projet réputé citoyen.
Par contre, je ne peux que regretter l’accumulation de preuves de la légèreté des promoteurs dans la mise en œuvre de cet « annuaire des commerces de proximité de Rennes et sa métropole », et je prends pour cela quelques exemples assez basiques.
J’ai déjà fait observer qu’il fallait beaucoup de tolérance pour considérer le Cora de Pacé comme un commerce de proximité. J’ai également fait observer que Gahard n’était pas une commune de Rennes Métropole… et la même observation vaut aujourd’hui pour les communes d’Irodouër, de Melesse, de Vignoc, de Chateaugiron, de Domloup, de Noyal-sur-Vilaine… Roazhon Market est de moins en moins regardant sur la définition de la métropole qui est pourtant très claire. Je me demande par ailleurs à quoi rime le référencement d’un bureau de tabac (et d’un seul) à Rennes quand les pages jaunes en identifient 35, en même temps qu’il n’en est référencé aucun dans les 42 autres communes de la métropole. Je regrette aussi que l’annuaire ne soit pas actualisé, quand je remarque par exemple qu’y figure encore le bar à fromages Chez Fanch qui s’est efforcé de maintenir le plus longtemps possible une partie de son activité, mais qui a dû jeter l’éponge le 3 avril. J’ajoute que, si vous parvenez à consulter sur le site la liste des marchés autorisés – qui n’est pas particulièrement mise en valeur – vous observerez qu’elle est très loin d’être conforme à la cartographie adjacente, qui est elle-même sérieusement erronée puisque sur les 22 marchés autorisés sur le territoire de la métropole, il en manque 6 (celui de Villejean à Rennes, mais aussi ceux de Bédée, Saint Jacques de la Lande, Pont-Péan, Saint Sulpice la Forêt, et Le Verger). Par ailleurs, je ne suis pas certain du maintien du marché de Jeanne d’Arc qui figure sur la cartographie alors qu’il ne figure pas dans la liste des marchés arrêtée par la Préfecture. Et je pourrais continuer à aligner beaucoup d’autres exemples si je ne craignais d’être trop long…
D’autre part, il le faudrait peut-être mais, je ne veux pas m’appesantir aujourd’hui sur des questions plus techniques. J’encourage simplement à jeter un œil sur le formulaire d’enregistrement des commerces pour constater que Roazhon Market s’accommode de la notion de « drive » comme il s’accommode des contours de Rennes Métropole, en toute ignorance d’une importante réglementation dans le domaine du droit de l’urbanisme ainsi que du droit de la consommation.
Je veux juste constater à ce stade le bien piètre service offert par Roazhon Market, qui a été lancé en même temps qu’une extraordinaire floppée d’autres annuaires de circonstance, mais – au contraire d’un certain nombre d’autres – sans réflexion sérieuse sur les objectifs ni d’évidence sur les outils.
Pour faire court : je ne crois pas à un modèle qui ne remet rien en cause dans le contexte d’aujourd’hui, qui est porté par des personnes sans légitimité, sans compétences, sans expérience, sans véritables partenaires et qui n’a rien de collaboratif.
Ce qui me frappe, c’est qu’il a été initié par un soi-disant collectif de 2 personnes au moment du lancement (Mathieu Prodhomme : n° 34 sur la liste LREM de Carole Gandon aux élections municipales et Laureline du Plessis d’Argentré : n° 7), aveuglément approuvés ou/et relayés sur les réseaux sociaux par de nombreux colistiers comme par exemple : Jean-François Fortin : n° 10, Olivier Dulucq : n° 6, Henri-Noël Ruiz : n° 18 , Jean-Émile Gombert : n° 2 , Brigitte Compain : n° 19, Cecile Fallourd : n° 51, Clotilde Audroing-Philippe : n° 11, Antoine Cressard : n° 4, ou encore Hind Saoud : n° 5 (liste non exhaustive).
Ce soutien quasi tribal à l’incompétence des personnes et à la médiocrité de leurs démarches m’interpelle réellement.
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Pour mémoire, mes contributions antérieures à ce sujet :
Nous ne sommes pas des Brétiliens. Nous sommes tous Breton. Pourquoi pas des reptiliens, non plus ? Ce » gentilé » n’est qu’une création purement artificielle d’une commission had oc, composée de membres triés sur le volet et grassement payés pour trouver un nom bâtard aux habitants d’Ille et Vilaine, après un consultation populaire bidon, pour donner un semblant de démocratie a cette opération de communication. Combien cela a t-il coûté aux contribuables d’Ille et Vilaine ? Un gentilé artificiel n’a jamais fonctionné et celui-ci na pas et ne sera jamais approprié par la population.
Même si ce n’est pas ici le sujet, je partage complètement cette analyse.
Voir par ici le témoignage que j’en ai laissé (qu’il faudra que je complète un jour) :
https://etreounepasetrebretillien.com/2015/07/31/la-v-o-de-limposture-bretillienne/
Ce qui est extraordinaire, c’est que ces gens, malgré leur évidente incompétence, se soutiennent et continuent d’avancer sur ce chemin qu’ils tracent tout seuls !!
C’est merveilleux d’insouciance ! Vaille que vaille, ils marchent, les Marcheurs et qui plus est, ils se confortent dans leur ignorance.
Mais qui sont ces gens ?
Je me dis qu’ils pensent bien faire, mais tout seuls !! Ils se prennent pour des Sauveurs, mais on ne leur a rien demandé que je sache !
Tout ça relève du divan profond !!
Pour ceux qui douteraient des liens du jeune développeur, Boris Le Méec, avec la République en Marche… voici la preuve qu’il y a moins d’un an, il était ni plus ni moins que le responsable de la veille et du digital au Pôle Communication de l’équipe territoriale d’En Marche Ille-et-Vilaine :
Source : le site de l’équipe territoriale, le 27-05-2019