Libertate, libertate…
J’en ai bien des fois parlé ICI sur un mode affectif (CLIC).
Mais je saisis aujourd’hui une belle occasion de témoigner plus formellement de mon attachement à un petit territoire – grand comme la Bretagne – qui a proclamé son indépendance de l’Union Soviétique en 1991, dans la mouvance de beaucoup d’autres à l’époque : souvenez-vous.
Je parle ici de la Moldavie, que j’ai souvent rejoint par le plancher des vaches et que j’ai chaque fois parcourue avec un infini bonheur ces 20 dernières années.
C’est pour moi *essentiel*, parce que c’est ainsi que j’ai compris *pour de bon* que les voisins de nos voisins sont nos voisins.
On n’en a jamais autant parlé que depuis que la Moldavie est (encore une fois) menacée de déstabilisation, dans le contexte de la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Je me souviens que dans un premier élan libérateur, en août 1989, le Soviet suprême moldave avait proclamé « le moldave comme langue officielle de la République Soviétique Socialiste de Moldavie », qu’il convenait désormais d’écrire avec l’alphabet latin.
Deux ans avant que la Moldavie déclare plus radicalement son indépendance de l’URSS.
Mais voici qu’hier, on a appris qu’une nouvelle loi a été adoptée (CLIC) qui stipule que l’expression « langue roumaine » remplacera désormais l’expression « langue moldave » dans toutes les lois de la République et que tous les textes d’application de ces lois devront en tirer les conséquences dans un délai de 30 jours.
C’est symboliquement très fort, et ce n’est pas sans effets concrets.
Laissez-moi encore une fois déclarer mon attachement à la Moldavie (CLIC) qui n’est rien d’autre que mon immense affection pour mes amis moldaves.
Et pour fêter ça, ne manquez pas ça : Libertate,libertate !… (CLIC)
Aimons les Moldaves.