Un sacré trip !…
Saviez-vous que c’est en 1949 que les fameuses « deudeuches » sont apparues sur le marché, en même temps très exactement que votre serviteur pointait le bout de son nez ?… 😉 😉 😉
De 1949 à 1969, peu d’équipages ont opté pour ce véhicule avec l’intention de faire de grands voyages (un blog spécialisé en recense 18), avant que l’idée de partir ainsi pour des courses lointaines ne se développe très vite.
Mais encore fallait-il avoir les moyens !…
Je ne mesure qu’aujourd’hui l’incroyable chance que j’ai eue d’avoir un ami dont les parents étaient suffisamment aisés, et de surcroît suffisamment ouverts, pour mettre à sa disposition une « deudeuche » qui allait nous permettre d’effectuer en plein été ce que l’on appellerait aujourd’hui un « road trip » de 6 bonnes semaines, au cours desquelles nous avons parcouru 14.000 km dans la joie et la bonne humeur.
Et je m’amuse encore du fait que, si c’est le 21 juillet 1969 que l’homme a effectué ses premiers petits pas sur la lune, ce n’est que 8 jours plus tard qu’avec mes amis nous allions effectuer nos premiers petits pas sur la terre des hommes. 😉
ScreenshotEn réalité, je voulais simplement mettre les pieds un peu plus loin qu’à côté de chez moi et, au moment de partir, je n’imaginais même pas que c’est en empruntant tout bêtement le plancher des vaches que j’allais comprendre cette curieuse évidence que les voisins de nos voisins sont nos voisins. Alors que cela allait changer ma vie.
On n’avait pas de téléphone bien sûr, pas de GPS et bien peu d’argent… Je pense que je n’avais même pas pris soin d’emporter l’appareil photo qui m’a été offert pour ma communion solennelle. 😉
Mais en 1969, nous avions 20 ans.
Nous avions appelé notre deudeuche : Daisy, du nom de la petite amie de Donald (Duck, pas l’autre).
Avec Daisy, on n’a jamais dû dépasser les 70 km/h et on a souvent monté les côtes en première. Nous, les mecs (je rigole), on a même dû la pousser pour franchir le col du Brenner. Mais elle n’a pas dû consommer plus de 6 ou 7 litres au 100, soit donc – à tout casser – de l’ordre de 1.000 litres à 1 F le litre… au total, pour tout le voyage.
On ne va pas se plaindre. Daisy était vraiment sympa !…
Pourquoi je vous raconte ça ? C’est parce que, en tentant (en vain) d’éliminer un peu de tout ce qui peut traîner dans nos combles pour éviter ça à nos enfants plus tard, je suis tombé sur une boîte à chaussures pleine à craquer de courriers des années 66 à 70… qui me semblent plus compromettants les uns que les autres (mais, passons) !…
Je ne sais absolument pas comment ils sont arrivés là, mais j’ai remarqué qu’il y avait dans cette boîte une petite poignée de courriers que j’avais adressés chez moi dans le courant de l’été pour rassurer ma famille tout au long du voyage qui m’avait conduit jusqu’au sud du Liban (je précise au passage qu’il semble y avoir dans ces courriers quelques non-dits pour ne pas inquiéter les proches).
En tous cas, il n’en fallait pas davantage pour que j’essaie d’en faire quelque chose aujourd’hui : d’abord évidemment partager ces courriers avec mes compères en la forme manuscrite originale (sous pdf, via Epson Scan), puis en créer une version audio (via Quicktime) destinée à être transcrite (via Turboscrib) pour pouvoir être enrichie sous Word (et au passage imprimée en gros caractères pour être imprimée pour ma vielle cousine alitée qui n’y voit plus grand-chose, même avec sa loupe) et de tenter – pour le fun – de générer un Podcast sur ces bases (via NoteBookLM) après avoir (cerise sur le gâteau) recréé graphiquement notre itinéraire (TravelMap).
Vous aurez compris que c’est pour essayer de rester un peu dans le coup !… 😉 😉 😉
Ou plus sérieusement, pour confronter mes souvenirs à ce qui peut émaner des outils d’intelligence artificielle.
Dans sa 4ème proposition issue de mes contestations, NoteBookLM résume ainsi les choses sous l’intitulé :
Le Grand Voyage en Deux Chevaux
Je ne verse en public que la dernière version que j’ai pu obtenir de ce Podcast (non sans mal, parce que j’ai l’impression de ne jamais réussir à en corriger les erreurs qui sont peu nombreuses mais très regrettables).
Par construction, c’est évidemment très auto-centré… d’où de sérieuses limites qui me mettent parfois mal à l’aise.
Voici toutefois ce podcast, parce que ce « témoignage » ne me paraît quand même pas complètement vide de sens :