On n’arrête pas le progrès

Dans son édition du 22 août 2025, le quotidien Ouest-France publie le premier volet d’une série qu’il entend consacrer à « l’émancipation des femmes brétiliennes depuis le début du XXème siècle. »

Je sais bien que personne n’est à l’abri de souffrir un jour de  désorientation temporo-spatiale, mais j’espérais naïvement que le mal n’affecte pas trop tôt les agents en activité dans les services d’archives et en particulier dans le service d’archives du département d’Ille-et-Vilaine.

Et bien, que nenni !…

Il faut donc croire qu’il y a belle lurette que l’on naît « Brétilienne » !…

Du coup (oui, il paraît qu’il faut en glisser un de temps en temps pour rester dans le coup), j’ai plusieurs questions d’inégale importance.

  • Si – comme on a essayé de nous le faire croire – c’est pour faciliter l’appellation des habitants du département dans les médias que l’on a inventé la marque de fabrique, pourquoi devoir préciser « femmes brétiliennes » quand « Brétiliennes» ferait si bien l’affaire ?
  • Question pour Virginie Enée : qu’est-ce qui peut bien faire que des générations de « Brétiliennes » aient si vite remplacé les générations de « Bretilliennes« ?
  • Est-ce que dans le contexte, et ne serait-ce que par solidarité féminine, on n’aurait pas mieux fait de s’intéresser aux « Bretelliennes» ?
  • Comment le service des archives départementales peut-il se présenter sans rire comme la « mémoire vive de l’Ille-et-Vilaine » ?

Vous allez me trouver encore mauvaise langue, parce qu’il est vrai que le service est de très bonne volonté. La preuve : il a même créé une fiche méthodologique pour nous aider à « retrouver des soldats Bretilliens sous l’Ancien régime » (clic).

Autant dire bien avant l’heure !…

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