C’est le cas de le dire : c’est nul
Avec le toupet dont lui seul est capable, l’ex-député Florian Bachelier a publié le 27 juin dernier sur le site de l’énigmatique mouvement « La France Unie », qu’il préside comme un grand, un communiqué de presse intitulé :
« Mise en examen des journalistes du Monde ».
(CLIC)
Seul le média « Rennes Infos Autrement » s’en est fait l’écho, en se contentant comme d’habitude de reformuler sans trop de précautions le communiqué dont il a été destinataire (voir ICI).
Je ne sais si le silence des autres médias relève de l’indifférence ou bien de la prudence.
De mon côté, je prétends qu’il eût été nettement plus conforme à la vérité (j’allais dire plus honnête) d’intituler ce communiqué :
« Rejet de ma plainte en diffamation déposée contre le journal Le Monde »
puisque la mise en examen des journalistes – qui est la procédure normale dans ce type d’affaire – date du 7 septembre 2023 et que, ce 27 juin 2025, c’est le verdict qui vient d’être prononcé par le Tribunal judiciaire de Paris.
Résultat : pourtant juridiquement accompagné par au moins deux confrères, notre brillant avocat n’a visiblement pas su défendre sa cause puisque sa plainte est considérée comme nulle et non avenue.
J’ajoute qu’il n’a pas l’air de bien comprendre les dispositions qui, dans le cas d’espèce, ont pour effet de protéger la liberté de la presse.
Aurait-il oublié que la nullité d’un acte ne peut être prononcée par la justice à la légère ?…
C’est en tous cas sur ces questions là que peut porter son appel et – tant pis pour lui – sur nulle autre question.
Voilà qui permet de comprendre pourquoi Florian Bachelier – qui dit vouloir une « transparence totale » sur ce qu’il a décidé unilatéralement être « le fond » de l’affaire – nous a informé le 27 juin que « L’intégralité du dossier – pièces, attestations, constats, échanges – sera mis en ligne dans les prochains jours ».
J’espère qu’ainsi nous aurons au moins connaissance du jugement émis dans sa version intégrale.
Mais nous voici déjà le 19 juillet…
