Ne pas se tromper de cible
Quinze ans après avoir cessé d’exercer au CHU de Rennes une responsabilité de direction qui couvrait – en particulier – non seulement le fonctionnement des urgences mais également le fonctionnement du SAMU-SMUR départemental et par voie de conséquence tout ce qui peut concerner l’équipe NRBC (nucléaire, biologique, radiologique et chimique) de la zone de défense civile et militaire du grand Ouest en ces temps particulièrement troublés, j’ai bien conscience d’être particulièrement « has been ».
Mais, considérant que j’ai prolongé largement plus que nécessaire l’obligation de réserve associée, j’estime que je ne peux pas me taire quand je lis que le Professeur Soulat – responsable du SAMU, du SMUR et des Urgences adultes du CHU de Rennes, dont nul ne peut ignorer l’engagement et la probité – est l’objet de « plaintes pour harcèlement moral et risques psychosociaux » de la part des équipages de « l’hélicoptère du SAMU » qui est encore une fois indisponible.
Je rappelle qu’il y a chaque année plus de 500.000 appels au SAMU 35 (la plateforme de réception des appels téléphoniques), plus de 7.000 interventions du SMUR (les déplacements qui s’en suivent, le plus souvent en ambulance) et de l’ordre de 700 transports héliportés.
Je prétends qu’il ne faut pas se tromper de cible, et je défie quiconque de démontrer l’inutilité de ces transports héliportés.
Jusqu’à plus ample informé, il me semble que c’est la société (britannique ?) Babcock qui est défaillante et que c’est une grave erreur de s’en prendre au Professeur Soulat.
