Des propos insoutenables

Je crains qu’il y ait aujourd’hui prescription pour les faits qui sont rapportés dans l’ouvrage intitulé « Ça va mal finir », récemment publié « avec Jean-Luc Riva » et à la faveur d’un pseudonyme, aux « Editions Nimrod ».

Car c’est en 2003 qu’ils ont été commis sous la houlette de la société « Staff Sécurité » dont un certain Yovan Delourme, alias Le Jarl, était à l’époque un valeureux gérant.

Mais, s’agissant de violences commises sur des mineurs, je considère de mon devoir de soutenir le signalement qui a été effectué auprès du Procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

Afin que vous puissiez vous faire vous-même une opinion, vous trouverez ci-dessous de courtes citations de cet immonde ouvrage portant sur des expéditions manifestement punitives effectuées sur le domaine public par une société de sécurité privée, avec – semble-t-il – la bénédiction des gendarmes :

 

… /…

la bande se trouve exactement à l’emplacement prévu. C’est un abri au bord du stade municipal qui sert de buvette les jours de rencontre

…/…

J’avance seul

…/…

« Loïc Kermeur ? »

Un grand échalas se lève.

« Ouais et alors ! »

Vlan ! La claque le cueille en pleine joue droite. Re-vlan, à gauche cette fois-ci. Une autre le précipite à terre. Je lui imprime bien les marques du gravier sur sa tronche en appuyant dessus. Un joli gravier d’ailleurs, identique à celui que l’on trouve dans les cours de préfecture.

« Tu défonces le policier municipal à coups de pelle, connard ! Crois-moi, tu vas ramasser ! »

Mes hommes déboulent au moment précis où l’un des jeunes tente de s’enfuir. Je vois Monchil se précipiter sur lui et reconnaître l’un des agresseurs de petites vieilles. Il le colle au sol à coups de baffes.

« Toi, peur ? »

Il prononce ces mots avec un accent des pays de l’Est qui ferait frémir Dracula lui-même !

« Oui M’sieur, oui M’sieur !

‒ Non, toi pas peur ! Sinon, toi te pisser dessus ! Facile, hein, cogner les gens âgés, hein, facile ! ».

Il lui tape la tête sur le gravier et lui remet quelques claques pour faire bonne mesure.

« Arrêtez, arrêtez, je le ferai plus, M’sieur ! »

Il chouine et tout se relâche chez lui. Cette fois-ci, il se pisse dessus ! Monchil se relève avec la satisfaction du devoir accompli

…/…

Au tour du chef de bande, c’est le plus âgé.

« Toi, petit imbécile, qui agresse les gens ! Voilà ce que ça fait ! »

Un coup au plexus le plie en deux. Il va en prendre un à la fin de chaque phrase. Sous l’effet de la colère, tel Docteur Jekyll et Mister Hyde, mon visage et ma voix se transforment.

« Vous allez voir qui domine ici ! Vous êtes chez moi, sur mon secteur, sur mon territoire et vous voulez faire la loi ? » Nouvelle frappe.

« On m’a appelé pour vous donner la leçon et je ne me déplace pas pour rien ! »

…/…

Ah, ils ont fière allure, ces cavaliers de l’Apocalypse de carnaval ! Chacun d’eux a la tête rougie par les baffes, le nez qui saigne, les joues criblées des marques faites par les graviers et les yeux remplis de larmes.

…/…

Nous allons renouveler la séance, trois nuits de suite. Le dimanche soir, il n’y a plus personne à la buvette du stade.

…/…

PS : parce que je ne les ai pas suffisamment documentés, je n’aborde pas ici les passages où l’auteur se targue de la complicité des gendarmes.

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité