Humour noir (et rouge)

Je lis qu’il y aurait aujourd’hui jusqu’à 10.000 supporters du stade rennais à Milan.

Même en décomptant les salariés du club (une 15aine à la réception, une 50aine à la sécurité parait-il, et tant d’autres…), les 120 membres du Roazhon’s Call de Paris, les 380 chefs d’entreprise partenaires qui ont pris l’avion dès hier matin, les départs de toute la France que l’on peut imaginer en parcourant les nombreuses demandes de co-voiturage depuis Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble, etc… il reste quand même beaucoup de supporters « de base » au départ de Rennes et des environs.

Les vidéos sur la toile nous donnent une idée de la proportion de femmes, et me font douter que ce soit beaucoup plus de 5 %.

Elles nous montrent également l’âge des participants qui paraissent très majoritairement avoir moins de 30 ans.

Il peut difficilement s’agir d’étudiants puisque – selon l’Observatoire de la Vie Étudiante – 25% d’entre eux déclarent ne pas avoir assez d’argent pour couvrir leurs besoins de première nécessité, 20% rencontrent de grandes difficultés financières… sans compter que 100 % sont forcément en cours, puisque nous ne sommes pas en période de vacances universitaires.   😉

Il ne peut donc s’agir que de jeunes actifs qui ont pris un peu de congés et craqué un soupçon d’épargne pour financer le déplacement, l’hébergement, la restauration, la place en tribune, un minimum de souvenirs ainsi qu’un certain nombre d’à-côtés de toutes natures dont je ne vous dis que ça.

Ce n’est pas la bière qui coûte le plus cher.

7 commentaires

  • kerrain

    Ce que je trouve étonnant c’est qu’on ne voit pas un seul Gwenn-ha-Du … c’est pourtant dans ce genre d’événements qu’ils foisonnent.

    • Il n’y en a vraiment pas beaucoup effectivement, mais il y en a.

      Je me suis même énervé sur une petite vidéo dans laquelle « les gars de Melesse » y allaient de leur : « Qui ne saute pas n’est pas rennais… wouais, wouais » en secouant un Gwenn-ha-Du.

      http://etreounepasetrebretillien.com/wp-content/uploads/2024/02/Melesse.jpg

      Mon contradicteur m’a demandé :

      « Quel est le rapport entre un découpage administratif du territoire entre 2 EPCI limitrophes et le sentiment d’appartenance à un club de foot ? »

      Je lui ai répondu :

      « Le même qu’entre un citoyen et un supporter »

      Je subodorais des confusions identitaires :

      1) Melesse n’est pas rennaise puisque Melesse n’appartient pas à la Métropole
      2) tant qu’à se placer sous l’étendard du Gwenn ha Du, on attendrait un autre slogan
      3) agiter en même temps le drapeau du stade rennais ne clarifie pas les choses
      4) et puis tout ça en s’habillant aux couleurs de Samsic, ça a le don de m’énerver

      • Floch PC 11

        Melesse n’est pas rennaise puisque Melesse n’appartient pas à la Métropole ?

        Réponse incohérente. La metropole est une entité politique et ne se base pas sur les réalités du bassin de vie.

        Liffré, Melesse, Noyal sur Vilaine ou Chateaugiron sont bien plus « rennaises » que Bécherel pourtant intégrée dans Rennes Metropole.

        • Bonjour,

          Je vous rejoins bien volontiers sur les définitions.

          Le « bassin de vie » est un découpage territorial utilisé par l’INSEE, qui est en effet basé sur une réalité : l’accès des habitants aux équipements et aux services les plus courants.

          Par ailleurs, « les établissements publics de coopération inter-communale » et par conséquent les métropoles, sont effectivement des entités politiques… au sens où ils portent un projet qui est un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social.

          J’observe que l’appartenance à un EPCI découle précisément d’une claire volonté de partager un projet dans un périmètre de solidarité (notamment fiscale).

          Dans le cas d’espèce, je relève que la commune de Melesse a choisi le projet de la « Communauté de communes du Val d’Ille-Aubigné » plutôt que le projet de « Rennes Métropole ».

          C’est évidemment parfaitement son droit, mais – de mon point de vue – ça ne l’autorise pas à se déclarer « rennaise ».

          Car il ne suffit pas d’être géographiquement située dans le pays de Rennes, dans l’arrondissement de Rennes, ou même dans l’aire d’attraction de Rennes pour hériter de ce gentilé.

          Et puis qu’en penserait La Mézière, par exemple ?… 😉 😉 😉

          J’en termine en remarquant qu’en matière d’identité, il faut nécessairement conjuguer le sentiment d’appartenance avec le regard des autres.

          C’est pourquoi je tenais à vous livrer le mien.

          Cordialement

  • Patrick Jehannin

    Je me demandais si on avait une idée du bilan carbone…

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité