Un point, c’est tout
Il me faut bien souvent déployer beaucoup d’énergie pour obtenir du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine une réponse à des questions qu’en qualité de simple citoyen vigilant je crois tout bêtement légitime de lui poser.
C’est ainsi que, par courrier suivi du 1er novembre distribué le 3, je me suis permis de lui demander si la collectivité « serait disposée à organiser à l’échelle du territoire un sondage d’opinion qui viserait à bien cerner ce que nos concitoyens attendent en matière d’usage de cette forme d’écriture dite inclusive » instituée par son « Guide de la communication pour toutes et tous ».
Sans réponse au bout d’un mois, j’ai été conduit à renouveler – sans succès – mon interrogation de bidochon via le formulaire de contact qui est désormais proposé sur la nouvelle plate-forme dite de participation citoyenne (on va dire que j’ai la faiblesse d’aimer les innovations).
Sans nouvelle aucune à la veille de l’examen du « Rapport annuel 2023 sur la situation des femmes et des hommes en Ille-et-Vilaine », j’ai cru bon de procéder par courriel du 13 décembre à un nouveau rappel, dont il m’a semblé utile d’adresser copie à chacun des 4 groupes d’élus appelés à siéger en séance plénière le lendemain.
Désolé d’être à ce point têtu. 🤡
A dire vrai, je ne sais pas dire si ces démarches ont joué – ou non – ne serait-ce qu’un petit rôle sur le déroulement de la session, mais je me réjouis que le sujet ait au moins été abordé (clic).
Je reçois ce jour un courrier postal du Président du Conseil départemental (clic), justement daté du 14 décembre (ça, alors).
J’en extrais l’essentiel, qui tient dans la conclusion que voici : « Je vous informe toutefois que l’organisation d’une large consultation sur l’écriture inclusive ne revêt pas aujourd’hui un caractère prioritaire pour le Département ».
Ah bon ?… Quelle surprise !!!… 😂 😂 😂
Je remercie par avance celui, celle, ceux, celles, icelui, icelle, iceux, icelles (pardonnez-moi si j’en oublie) qui pourrait/pourraient m’éclairer sur la signification de l’adverbe « toutefois »… qui figure ostensiblement au cœur de cette courageuse prise de position.
😉
PS : on va dire que je chipote, mais vous noterez qu’en évoquant les « agentes et les agents », le Président du Conseil départemental n’a pas estimé judicieux d’utiliser le point médian. Tout fout le camp… 😉
Puisque le conseil départemental n’entend pas recueillir l’avis des citoyennes et des citoyens (5 mots), autrement dit de la population (2 mots), on pourrait au moins lui suggérer d’employer à chaque fois que possible des mots ou des tournures de phrase qui évitent les points médians ou les répétitions féminin/masculin si fastidieuses. En l’occurrence, « les agentes et les agents » (5 mots) peut être remplacé par « le personnel » (2 mots).