Raison garder

Ce n’est pas la première fois que j’observe que le journaliste chargé des questions de santé pour le quotidien Ouest-France relaie sans commentaire – et par conséquent accrédite, la bouche en coeur – tout et n’importe quoi.

Comment un praticien hospitalier pourrait-il sérieusement se plaindre de sa rémunération quand on sait que la rémunération annuelle d’un PH titulaire à plein temps est comprise entre 55.607,79 € bruts en début et 112.416,56 € bruts en fin de carrière (annexe 2 à l’arrêté du 29 juin 2023), assortis d’une indemnité de résidence et de toute une série de primes et indemnités qui majorent très fortement le salaire de base (ici en valeur 2022) :

  • indemnité d’engagement de service public exclusif (1.010 € bruts par mois)
  • Indemnité de sujétion correspondant au temps de travail effectué dans le cadre des obligations de service hebdomadaires (277,19 € pour chaque nuit, samedi après-midi, dimanche ou jour férié)
  • selon des modalités variables, indemnité de temps de travail additionnel sur la base du volontariat, au-delà des obligations de service hebdomadaires (ce que ce médecin semble appeler les heures supplémentaires) : de 330,64 € à 496,43 € pour chaque plage de travail additionnel. Pour mémoire, le service hebdomadaire d’un PH est de 10 demi-journées sans que la durée de travail puisse excéder, en moyenne sur une période de 4 mois, une durée de 48 heures par semaine. La nuit, le service est décompté pour 2 demi-journées.
  • indemnité d’astreinte, complétée d’une seconde indemnité en cas de déplacement
  • prime d’exercice territoriale pour activité dans plusieurs établissements (de 250 à 1.000 € bruts par mois)
  • prime de solidarité territoriale en cas d’activité partagée au-delà des obligations de service (montant ?)
  • sans compter les indemnités de participation aux jurys de concours, d’activités d’enseignement ou de formation.

Pardonnez-moi si j’en oublie.

 

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