Au diable l’avarice
Ce 30 septembre, l’assemblée a pris connaissance du rapport d’observations définitif de la Chambre régionale des comptes de Bretagne portant sur les finances, les ressources humaines et les centres routiers du Département d’Ille et Vilaine.
Disponible sur le site de la CRC (clic) avec la réponse de l’exécutif (clic), il porte principalement sur la période 2016 – 2019.
A entendre le rapporteur de la question, comme à entendre le Président, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais à y regarder de plus près, c’est tout de même aller bien vite en besogne.
Opposant la légitimité qu’il prête aux décisions départementales à la légalité républicaine dont est garante la Chambre Régionale des Comptes, le Président n’a abordé les questions qui fâchent que de manière par-fai-te-ment voilée.
En réalité, il aurait dû être clairement question du régime indemnitaire des agents « qui a progressé de 14,9 % sur la période (+ 4,8 % par an), ce qui résulte pour partie de la mise en œuvre du RIFSEEP pour les agents titulaires et du versement irrégulier, en 2019 et 2020, de la nouvelle « prime temps de travail » d’un montant annuel de 1,15 M€ ». (page 25)
En clair : pour conduire les agents à simplement respecter la durée légale du temps de travail qui est opposable à tous, le Département a (notamment) distribué à sa guise de l’ordre de 4 millions d’euros de primes irrégulières, en 3 ans et demi.
Mais à quoi bon s’en offusquer ?…
Il est déjà prévu que ces primes irrégulières viendront silencieusement revaloriser les primes régulières en 2023.
Et on n’en parlera plus.
Merci pour les infos !
Et, comme on le sait, « prime » ne vaut pas augmentation de salaire, et cela ne sera pas pris en compte pour le calcul des futures retraites des agents…
Mais, à tous les étages – départements, région, états, hôpitaux… – c’est devenu une habitude « comptable » bien pratique mais complètement dévoyée…