Comme le temps passe…
Bien malin qui saurait délimiter avec précision le périmètre d’intervention de l’AGRAN (Association pour la Gestion des Restaurants Administratifs de l’Assemblée Nationale), qui n’est jamais qu’un démembrement des services de la dite assemblée.
Bien malin également qui saurait apprécier le soutien financier qu’elle reçoit du budget de la chambre basse, tant celui-ci est multiforme et fréquemment réajusté.
Ce qui est officiel, c’est que l’AGRAN n’est pas seulement chargée de la gestion de la fameuse buvette des députés qui a encore fait parler d’elle cet été, mais qu’elle a statutairement pour but :
- d’assurer la gestion des restaurants parlementaires, des restaurants en libre-service et des buvettes de l’Assemblée Nationale dans le cadre de la concession qui lui est confiée
- d’organiser les repas, buffets et cocktails au Petit-Hôtel de l’Assemblée nationale
- de mettre à la disposition des organes de l’Assemblée nationale le personnel extra nécessaire à leurs activités de réception.
Je me suis renseigné ce 5 septembre 2022 auprès de la Préfecture de police de Paris.
Le Président du conseil d’administration de l’AGRAN porte toujours le nom de l’ex député LREM Mustapha Laabid (la preuve).
Or : définitivement condamné par la Cour d’appel de Rennes le 5 novembre 2020 pour abus de confiance (à 8 mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité), Mustapha Laabid a été conduit à présenter sa démission de l’Assemblée Nationale le 7 septembre 2021.
Il y a donc un an aujourd’hui-même.
On aurait quand même bien aimé qu’avant de disparaître des radars… l’ex premier questeur de l’Assemblée, son bon ami Florian Bachelier qui ne pouvait tout ignorer de la situation, ait exigé que l’on mette un peu d’ordre dans tout ça.
Florian Bachelier n’était-il pas membre de droit du conseil d’administration et de surcroît membre éminent de la direction collégiale de l’AGRAN ?…