Pourquoi se gêner ?…
On apprend ces jours-ci que, suite à un rapport interne la mettant gravement en cause, la députée LREM Coralie Dubost a été convoquée par la déontologue de l’Assemblée Nationale pour la gestion de ses collaborateurs et l’utilisation de ses avances de frais de mandat.
Je suis très étonné que cette question ait toujours laissé insensible le sémillant premier questeur, Florian Bachelier, qui se présente pourtant comme étant le premier garant du bon usage des fonds alloués à la représentation nationale.
Alors même que le Président de la République en personne s’est fait hier un devoir d’écarter publiquement la candidature de Coralie Dubost aux prochaines élections législatives…
De leur côté, certains syndicats de collaborateurs font observer que Coralie Dubost a «usé» 15 collaborateurs depuis 2017 et font valoir qu’un turnover aussi important dans une équipe parlementaire devrait être considéré comme un «signal d’alerte» dont devrait se saisir l’Assemblée et le groupe politique du député concerné.
Du coup, je serais curieux de savoir ce qu’il faut penser de la gestion des collaborateurs de Florian Bachelier qui en a recruté 28 pendant la même période : un record qu’il partage avec moins de 1 % de ses collègues puisque leur nombre tient sur les doigts de la main.
Et je me demande alors comment le déontologue de l’Assemblée pourrait considérer certains recrutements que je crains de complaisance ou bien encore le tout dernier en date.
Dans la perspective des élections législatives, Florian Bachelier s’est en effet permis d’embaucher en qualité de collaborateur parlementaire – sur son avance de frais de mandat et par conséquent hors frais de campagne – le référent des « Jeunes avec Macron » pour l’Ille-et-Vilaine (JAM35).
Convenons à minima que tout le monde ne peut pas se permettre d’en faire autant.
ET QUID DES COLLABORATEURS DE MUSTAPHA LAABID ?
Ce que j’en sais, c’est que, contrairement à Florian Bachelier qui a eu 28 collaborateurs, Mustapha Laabid n’en a eu que 8… parmi lesquels :