Une conclusion s’impose
Vous allez peut-être me trouver un peu taquin, mais je me demande vraiment si le député LREM Mustapha Laabid qui vient d’être condamné pour abus de confiance peut, par exemple, rester :
- membre du groupe d’études « insertion économique et civique des jeunes»
- membre du groupe d’études « Prisons et conditions carcérales»
(sauf peut-être à se spécialiser dans les conditions carcérales des prisonniers en sursis ?…)
Par ailleurs, au vu de son comportement associatif, peut-il raisonnablement continuer à Présider le conseil d’administration de l’AGRAN, l’Association de gestion des restaurants dits « administratifs » de l’Assemblée Nationale qui couvre également le restaurant gastronomique, la fameuse buvette des parlementaires, les repas, buffets et cocktails organisés au petit hôtel, ainsi que la mise à disposition des organes de l’Assemblée du personnel extra nécessaire à leurs activités de réception… un bras armé de la Questure qui permet de réaliser bien des choses ? (en sachant que, de surcroît, le premier Questeur est son ami le député LaRem Florian Bachelier qui refuse de s’exprimer sur cette question en prétextant la présomption d’innocence)
Plus sérieusement, peut-il rester Président du groupe d’amitié France-Maroc de l’Assemblée Nationale sans gravement entacher l’honneur de la France en même temps que celui du Maroc dont il est également un ressortissant observé ?
D’ailleurs, Mustapha Laabid peut-il – sans gêne aucune – décider de rester député de la Nation après s’être personnellement fait rembourser par l’Assemblée Nationale des frais qu’il avait en réalité déjà indûment fait prendre en charge par son association préférée ?
Même si tout cela peut n’apparaitre que comme de petits larcins au regard d’autres affaires qui restent à juger (suivez mon regard), je relève que Mustapha Laabid vient d’écoper de sa 3ème condamnation pénale définitive et que, de ce simple point de vue, il me parait difficile de mieux faire pour altérer tout à la fois l’image de nos concitoyens franco-maghrébins, des militants marcheurs, des élus de toutes tendances ou encore de l’ensemble des responsables associatifs.
Pour aller plus loin : toutes mes contributions concernant cette affaire sont au bout de ce lien
Finalement, un sous-fifre (ayant un peu de poids quand même – merci pour les précisions !)…
Il doit se dire que tant qu’il ne fait pas les gros titres de l’actualité, il peut se permettre son arrogance et son mépris pour les principes qu’il est censé incarner en tant qu’élu de la République…
Une belle illustration de ce que les citoyens ne supportent plus…
Je vous cite : membre du groupe d’études « Prisons et conditions carcérales»
MDR !!!
En effet, il pourrait se préoccuper de ces conditions, dont il va peut-être faire l’expérience sous peu, si la justice va au bout de ses investigations.
Quel aplomb tout de même ! Faut-il avoir peu de scrupules pour détourner ainsi la loi !
Faut-il continuer de tirer sur l’ambulance ? Si M. Labiid va jusqu’au bout de son mandat, ce sera sous l’opprobre de tous. S’il démissionne, il perdra ses revenus de député et ce qui va avec. En bref, une situation peu enviable. Pourquoi n’a-t-il pas décidé de verser l’intégralité des sommes qu’il a détournées à son association ou à une autre pour que l’argent ait cette fois un usage vertueux ? Ça aurait été une façon de se racheter, au-delà du jugement qui a été rendu.
Il m’arrive de me poser également la question de l’acharnement et pas plus tard qu’hier encore.
Je pense aussi qu’il eût été satisfaisant qu’il s’acquitte tout simplement des sommes dues, mais cela ne risque pas de se produire puisqu’il ne reconnait sa faute qu’à la marge, en prenant soin de l’imputer à de la simple négligence et en niant toute intention fautive.
Par ailleurs, je ne crois pas exact que s’il va au bout de son mandat, ce sera sous l’opprobre de tous.
J’observe qu’à ce jour il n’y a que 2 membres de La République en Marche à s’être publiquement prononcés (très tardivement : Hind Saoud et Carole Gandon), en prenant grand soin de dire que c’est à titre personnel et sans requérir à son encontre quelque sanction que ce soit… ne fut-elle d’ailleurs que symbolique.
Voilà pourquoi je ne m’interdis pas de continuer à faire part de mon point de vue sur cette regrettable situation.