Qu’est-ce qui prime ?…
Parmi les charges susceptibles d’être retenues contre le Stade rennais par la commission de discipline de l’UEFA qui se réunira le 10 novembre prochain, figure(nt) une ou des infraction(s) au « protocole de reprise du jeu » qui est venu compléter son « règlement sur la sûreté et la sécurité » ainsi que ses « exigences minimales pour le retour des spectateurs dans les stades ».
Le « protocole de reprise du jeu » mentionne en préambule que :
« Les joueurs et les autres personnes concernées doivent se rappeler que leurs actions, et en particulier le respect de la distanciation sociale, non seulement garantissent que les matches de l’UEFA se déroulent dans des environnements sûrs, mais représentent aussi un symbole fort pour des millions de spectateurs dans le monde entier. Les acteurs du monde du football ont la responsabilité collective d’indiquer la voie à suivre et de montrer l’exemple en appliquant scrupuleusement ces normes. »
La règle posée au § 11.2 qui concerne la délégation officielle, est très précisément celle-ci :
« La délégation officielle (président du club, membres du conseil d’administration du club, etc.) qui accompagne les joueurs et le personnel technique d’une équipe doit être réduite au minimum. Sauf disposition contraire de l’UEFA, au maximum dix membres de la délégation officielle de l’équipe sont autorisés à assister au match. Les membres de la délégation de l’équipe doivent faire partie des personnes à dépister et suivre le même programme de dépistage que le reste de l’équipe afin de garantir que toutes les interactions entre des délégations d’équipes aient lieu entre des personnes testées et de faire en sorte que la délégation de l’équipe puisse voyager en toute sécurité avec les joueurs et le personnel technique. La délégation officielle doit garder à l’esprit qu’elle fait partie du groupe cible de dépistage et est tenue de suivre les bonnes pratiques recommandées en matière de comportement, en particulier dans le stade, où elle doit éviter tout contact avec les personnes extérieures au groupe testé. Il est recommandé de réserver aux délégations officielles de chaque équipe un emplacement à part dans le stade, idéalement dans une loge d’honneur privée ou dans une zone privée similaire attribuée à chaque équipe. La personne responsable du respect du protocole au sein de l’équipe doit contrôler les mesures prises pour que ce groupe soit clairement séparé et se maintienne éloigné des autres personnes.
Deux personnes (par exemple, le président, le SG, le CEO) de ce groupe de délégués officiels testés auront accès à la zone 1 du stade en plus de la délégation habituelle de 45 personnes composée des joueurs et du personnel technique. L’accès de ces deux personnes est toutefois limité à la période allant de l’arrivée de l’équipe dans le stade au début de l’échauffement prévu, puis à nouveau permis à partir de 15 minutes après la fin du match.
Les membres de la délégation officielle doivent toujours porter un masque pendant qu’ils sont au stade la veille et le jour du match. »
On réalise encore mieux l’importance de ces dispositions lorsque l’on sait qu’à la toute dernière minute – en raison des tests effectués – deux des joueurs du club de Krasnovar ont été interdits de déplacement… de même que l’entraineur lui-même supposé n’être affecté « que » d’une angine.
J’imagine bien la complexité de la situation à gérer dans l’urgence, mais j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi les autres joueurs et les membres de la délégation russe n’ont pas été considérés comme des « cas contacts », immédiatement soumis à isolement nonobstant les tests concomitamment effectués qui ne pouvaient pas prévoir ce qu’il en serait les jours suivants.
Les exigences sanitaires m’apparaissent décidément à géométrie très variable.