Pub (à titre gracieux)
Depuis le début de la « crise », je me suis bien gardé de polémiquer sur une situation qui appelle à tout le moins de la retenue.
Mais je ne peux pas laisser passer le chef d’œuvre de malhonnêteté intellectuelle que le député LREM d’Ille-et-Vilaine Florian Bachelier vient de publier sur les réseaux sociaux sans le moindre complexe.
Convaincu que je suis qu’il n’y a pas meilleure manière de le discréditer, je vous invite à lire sur son blog cette dernière contribution – accessoirement sponsorisée sur la toile à nos frais – que je n’hésite pas à qualifier de particulièrement vicieuse.
« l’heure n’est vraiment pas à la polémique »
On a bien compris que l’heure n’était pas à polémiquer !
Quand on commence à dire « l’heure n’est pas à la polémique » ou « je serai bref » cela indique en général tout le contraire. C’est à ça qu’on les reconnait…
On a bien compris que l’heure n’était pas à polémiquer ! Que c’est lourd tout ça, que c’est lourd…..
Pompeux, verbeux et parfaitement incantatoire !
Mais où sont-ils aller dénicher ces oiseaux-là ! Est-ce nos écoles qui ont formé ces gens ? Ou alors une illumination virale s’est-elle emparée de nos élus ? Qui les croit encore ? Affligeant…
Réaction d’un copain, que je ne peux pas soupçonner de parler sans réfléchir : « C’est sûr que Bachelier ferait mieux de la fermer ! Écrire que ce n’est pas l’heure de polémiquer… tout en alimentant la polémique… on ne peut pas faire plus faux cul ! »
Un laquais, doublé d’un arriviste tout comme sa « meuf »! Quelle stupidité cette formulation sur cette « non polémique »
Je suis heureux de constater que les commentaires sont unanimes pour constater la contradiction fondamentale du discours de Mr BACHELIER qui, prétendant dénoncer la polémique, l’entretient et l’aggrave. Je suis heureux aussi de constater que le caractère pompeux et prétentieux du discours qui use et abuse des figures de rhétorique que l’on apprend dans les « bonnes » grandes écoles n’a échappé à personne, comme les références délibérées aux grands hommes de notre histoire par l’usage des termes qu’ils ont utilisés dans des moments dramatiques (le terme « quarteron » utilisé par De Gaulle au moment du putsch d’Alger et qui est très connoté).
Comme je ne m’interdis pas de polémiquer, je ferais remarquer à Mr Bachelier 2 choses :
1°) Il fait référence aux gouvernements qui ont précédé l’avènement de Mr Macron. Or que je sache, Mr MACRON a fait partie du gouvernement nommé par Hollande et que l’on accuse – peut-être avec raison, ce sera à la commission d’enquête parlementaire de le vérifier – de ne pas avoir conservé le stock de masques et de matériel médical qui aurait été fort utile dans la crise actuelle et Mr MACRON, ministre de l’Economie a encouragé les économies dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres au nom de la sacro-sainte rigueur budgétaire. Que je sache également, Mr Bachelier lui-même a soutenu presque jusqu’à la fin ce gouvernement !
2°) Mme BUZYN, ministre de la Santé a sauté sur l’occasion qui lui était offerte par la « défaillance » de Mr Griveaux de quitter son Ministère, déjà en pleine tourmente du CORONA VIRUS, pour être candidate à la Mairie de Paris. Largement distancée à l’issue du 1er tour, elle tente de se refaire une image positive en affirmant que dès le mois de janvier elle avait prévu la gravité de l’épidémie et qu’elle avait alors signalé que les élections ne pourraient avoir lieu. Pourquoi, alors qu’elle était Ministre de la Santé, n’a-t-elle pas fait le point sur les stocks existants et anticipé sur les commandes à faire immédiatement. En principe : Gouverner c’est Prévoir. Mais Mr Bachelier continue à penser à l’instar de son ami Président que c’est continuer à faire de beaux discours. Il devrait, au lieu de se poser en donneur de leçons, apprendre l’humilité, reconnaitre comme Mr MACRON l’a fait hier soir que l’on n’a pas pris conscience à temps de la situation catastrophique des hôpitaux publics voire plus globalement du système de santé en France … ou bien fermer sa gu….
C’est beau !!! Ce « bachelier » mérite une mention spéciale, je propose « faux cul de l’année »