Le galléco : faut-il en rire ?…
En déclarant que le galléco était la « monnaie officielle » (rien que ça !…) de tel ou tel événement, l’association Galléco et ses partenaires nous avaient jusqu’à présent plutôt fait rigoler.
Mais voici maintenant qu’au « 2ème Scarabio Festival » qui est organisé le 11 septembre prochain par la société « Scarabée Biocoop », tous les paiements devront se faire impérativement en galléco (sauf pour les centimes d’euro).
1 – Je rappelle que la seule « monnaie officielle » ayant cours en France et plus largement dans la « zone Euro » est l’Euro.
2 – Je rappelle également qu’un commerçant est obligé d’accepter les paiements en espèces.
L’article R 642-3 du code pénal précise en effet que « Le fait de refuser de recevoir des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France selon la valeur pour laquelle ils ont cours est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe. ».
J’ajoute que les billets ne doivent pas être déchirés et qu’il appartient au débiteur de faire l’appoint.
3 – Je rappelle enfin que les gallécos ne peuvent être utilisés qu’entre adhérents à l’association, à jour de leur cotisation.
Pour ceux qui ne sont pas adhérents, l’obligation d’adhérer à l’association ce jour là pour pouvoir faire ses achats impérativement en gallécos me paraît une « pratique commerciale déloyale » dans la mesure où elle repose sur « des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur le consommateur ».
Je saisis la DDPP qui est la « Direction départementale de la protection des populations » ainsi que la DIRECCTE qui est la « Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ».
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Pour aller plus loin : ma contribution à l’évaluation du galléco (92 articles – 5,6 Mo)
Les gallécos ne sont pas gratuits?
Le « galléco » rigolo et tous les assignats locaux du même acabit relèvent surtout d’une insupportable foutaise intellectuelle répandue par des bobos à l’intention de gogos.
Il n’existe plus un organisateur de fête ou de festival (et je suis bien placé pour le savoir) qui n’ait sa propre monnaie de singe (en tickets ou jetons).
Il ne s’agit seulement, sans aucune espèce de philosophie sous-jacente, que de sécuriser au mieux, en les réduisant, les échanges de monnaie officielle dans l’enceinte de la fête ou du festival.
Voir réinventer les jetons de casino par des élus censément sensés est du plus haut comique.
La seule monnaie alternative d’une redoutable efficacité qui existe à ma connaissance est à la fois mondiale et totalement virtuelle : c’est le « bitcoin » !
Et ce n’est pas un hasard si son succès planétaire vient de ce qu’elle échappe à toute autorité, que l’on peut spéculer sur elle sans contrôle, et qu’elle permet les transactions les plus opaques sur des objets et services moralement indéfendables ou légalement interdits.
Plutôt qu’à créer la « Brétilie » Je ne verrais que des avantages à ce que mes impôts locaux servent plutôt à offrir à chacun de nos élus départementaux un jeu de Monopoly.
Ils pourraient ainsi jouer avec de la monnaie virtuelle, mais cela me coûterait à coup sûr moins cher que le « galléco » !
J’adhère à 100% !
Je te renvoie à la 2ème de mes contributions à l’évaluation du galléco, mais il faut bien remonter dans le temps parce qu’il y en a aujourd’hui 92 !… 😉
Elle est intitulée « La fabuleuse histoire du galléco », et elle se trouve ICI
J’en suggère la lecture parce que l’on y voit qu’au début des années 2000, le Conseil général avait mis des sous (les nôtres) dans l’édition de 1.000 exemplaires d’un « anti Monopoly » aujourd’hui dispersés dans la nature à la faveur d’un don effectué à la Fédération nationale des cigales.
Voici copie de mes signalements à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations du Département d’Ille-et-Vilaine ainsi qu’à à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi en Bretagne : DDCSPP35 et DIRECCTE_de_Bretagne