Encore une contre-vérité
Plus je les relis, plus je suis impressionné par la médiocrité des documents fournis par Jacques Delanoë en exécution du marché que le Département lui a illégalement attribué le 18 avril 2013, sans publicité ni mise en concurrence, pour « la création et le lancement du gentilé d’Ille-et-Vilaine ».
Je vise autant la forme que le fond, et en voici une nouvelle illustration.
Dans le 1er « livrable », il est indiqué que le département de Loire-Atlantique s’est « tout récemment » doté du gentilé « mariligérien », avant que dans le 2ème « livrable » il soit indiqué un peu plus précisément que « La Loire-Atlantique et la Somme se sont dotés d’un gentilé en 2012 : les Mariligériens et les Samariens ».
C’est une grossière contre-vérité parmi d’autres : la Loire-Atlantique n’a ni gentilé, ni « appellation d’origine contrôlée » par le Conseil général.
A la date du 4 juillet 2013, en témoigne – s’il en était besoin – le site de l’Assemblée des Départements de France (ADF) qui est l’association pluraliste qui réunit les Présidents des 102 départements.
Et on ne s’en étonnera pas après avoir lu ceci qui date du 22 novembre 2011 :
« Il n’y a pas de nom pour nos habitants, reconnaît l’entourage du président du conseil général, Philippe Grosvalet (PS). C’est un problème qui se pose en Loire-Atlantique mais également dans des départements proches (Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, etc.). Ça n’empêche pas le territoire de vivre, ni l’institution de fonctionner. Nous ne sommes toutefois pas indifférents à cette question, qui pourrait certainement contribuer à renforcer l’identification des habitants à leur département ». Alors, à quand une consultation en Loire-Atlantique? « On regarde ce que fait la Somme mais on n’engagera pas de démarche similaire, assure le conseil général. En cette période de crise, nos citoyens nous attendent sur autre chose. Il y a des problèmes plus importants à traiter. » Un avis partagé par le chef de file de l’opposition, André Trillard (UMP). « Trouver un nom n’est pas chose facile. J’ai peur qu’il y ait encore une belle bataille entre pro-Bretons et pro-Ligériens. Ça supposerait d’être très habiles et très unis. On peut très bien s’en passer. »
J’ai reçu ce matin confirmation du Conseil général de Loire-Atlantique qu’il n’y avait pas de gentilé officiel dans ce département.
J’ajoute qu’à la suite du sondage effectué par Presse Océan fin 2011, et sur la base du seul avis du linguiste Alain Rey, le Conseil général avait exprimé dans le n° 110 de février 2012 de sa revue une préférence pour l’appellation Loiratlantiens qui ne faisait pas partie des propositions.
C’est du reste l’appellation que le Président du Conseil départemental, Philippe Grosvalet, utilise depuis, et vient encore d’utiliser pour « twitter » le 3 mars 2016 :
Ça y est, ça les reprend… une façon de justifier leur présence et leur importance.