Quelques (tout petits) échos du conseil municipal de Rennes

Ce 22 janvier s’est tenu le premier conseil municipal de la ville de Rennes pour cette année 2024.

Nathalie Appéré, maire de Rennes, a indiqué en ouverture de la séance que : « Suite à la démission de notre collègue Mme Caroff-Urfer de notre conseil municipal et Mme Desflots, Mr Aït Chikh et Mme Irvoas Dantec suivant sur la liste du groupe Révéler Rennes ayant aussi démissionné, nous accueillons notre collègue Henri-Noël Ruiz dans notre conseil municipal à qui nous souhaitons la bienvenue ».

Nathalie Appéré n’a pas eu besoin de rappeler les démissions précédentes d’Hind Saoud, Olivier Dulucq, Jean-Emile Gombert, Xavier Hébert, Nadine Molia, Jean-François Fortin, Clothilde Audroin Philippe, Thierry Mazure, et Jocelyne Le Fol, qui ont déjà été actées.

Courage, fuyons !…

Avec 13 démissions sur les 17 premiers élus, on ne peut pas dire que les colistiers se soient bousculés au portillon.

Puis la séance a été suspendue pour donner la parole aux associations, notamment à propos du conflit Israëlo-Palestinien, avant de reprendre sur les traditionnelles questions de politique générale exposées successivement par les représentants des différents groupes d’élus.

Je ne m’attarde pas sur les fourberies répétées de Charles Compagnon, (Libre d’Agir pour Rennes) pour mieux m’intéresser à l’intervention de Carole Gandon (Révéler Rennes) à laquelle je concède un peu plus d’envergure.

Il se trouve qu’abonné à une liste de diffusion, je reçois ce qui est réputé avoir été le texte des interventions des élus du groupe « Révéler Rennes » et que j’ai reçu à 17h28 ce qui est curieusement réputé être le verbatim d’une intervention… qui n’a été prononcée qu’une demi-heure plus tard, à 17h57.

Comparons par exemple le tout début :

Version écrite : « Plutôt que de répondre aux attaques vides de sens de votre majorité sur un gouvernement nommé depuis quelques jours, nous souhaitons ramener encore une fois les débats qui animent cette instance aux enjeux locaux concrets, qui touchent la vie quotidienne des habitants. Je reviendrai donc sur la situation du métro, qui, contrairement aux polémiques de salon auxquelles s’adonnent vos petits camarades, suscite de nombreuses et légitimes inquiétudes. »

Version orale : « Plutôt que de répondre aux attaques aussi systématiques que caricaturales de votre majorité sur l’action du gouvernement, attaques qui en passant sont insultantes pour vos propres électeurs s’agissant de la loi immigration puisque près de la moitié d’entre eux plébiscitent les mesures de ce texte, nous souhaitons donc ramener une nouvelle fois les débats qui animent cette assemblée aux enjeux locaux, concrets qui touchent la vie quotidienne des habitants. Je reviendrai si vous le permettez, si vous avez envie qu’on parle des sujets locaux et de Rennes, et je sais que ce ne sont pas… ce que je vais dire, vous le savez ne va pas forcément être agréable à vos oreilles. Mais je reviendrai donc sur la situation du métro, qui – ne vous en déplaise – suscite de nombreuses et légitimes inquiétudes. »

Je ne dis pas que le sens est radicalement différent, mais je suis très attaché à l’exactitude des propos que l’on prête aux uns et aux autres. Je pense que c’est devenu de nos jours extrêmement important.

Et je le dis dans un contexte où ce texte est illustré d’une photo sur laquelle apparaît Antoine Cressard qui ne participait pas à cette séance, puisqu’il était représenté par Carole Gandon.

Enfin (j’en rigole, parce que c’est purement anecdotique), j’observe aussi qu’Antoine Esneault a physiquement annexé le pupître d’Antoine Cressard en permutant les chevalets sous nos yeux pour se rapprocher le plus possible de Carole Gandon… au mépris de la préséance, en brûlant la priorité à Laureline du Plessis d’Argentré.

Humour : je me garderai bien de parler de galanterie.

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité