Un Bretillien, ça va… mais ?…
Ça va quand même devenir très difficile pour les responsables de Ouest-France de soutenir encore longtemps que (je cite) : « l’emploi de ce mot est dicté par des considérations purement pratiques : « Un Bretillien » passe plus facilement dans un titre que « Un habitant d’Ille-et-Vilaine« . Point barre. ».
Oui, vous avez bien lu : Point barre.
Et ce n’est pourtant pas écrit sous la plume d’un imbécile.
Moi ça me donne plutôt l’impression qu’il pourrait bien y avoir une main invisible de la presse, un peu comme l’on dit qu’il existerait une main invisible du marché.
Mais on va certainement me dire que tout cela : « relève du plus pur fantasme. »
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En réalité, il suffit de faire le lien avec les projets de réforme territoriale pour comprendre les enjeux d’une telle insistance.
Je vous propose de re-re-relire à ce sujet Jean de Legge, l’ancien directeur général de TMO Régions qui était encore l’an passé le Directeur Général de la communication de Rennes Métropole, et qui vient de publier un passionnant ouvrage intitulé « Les propagandes nécessaires » aux éditions du Cherche Midi.
« L’injonction identitaire est une injonction linguistique, affective et mystique. »
et plus loin :
« La dimension mystique consiste à défier le temps, c’est-à-dire à faire croire que l’esprit du territoire traverse l’histoire. Les changements de conditions sociales et matérielles n’y font rien, la région est éternelle. « Ecclesia non moritur », les fidèles meurent mais pas l’Église. La collectivité se donne comme un « corps mystique » qui rassemble ses fidèles en une réalité unique et pérenne. « Ainsi que l’écrit Thomas d’Aquin, les membres d’un corps naturel sont contemporains les uns des autres, alors que les membres d’un corps mystique existent successivement, ce qui assure à ce corps une perpétuité dans l’existence »
Pigé ?… 😉
Et pour aller plus loin :
– Tous aux boîtes aux lettres !…
– Un peu de respect pour le passé
– De la bretillienne attitude…