Une réaction « épidermique »
Poursuivons la lecture du document non signé, non daté, intitulé :
7 PARTIS PRIS STRATEGIQUES POUR IMPOSER LE GENTILÉ BRETILLIEN
qui constitue le 3ème « livrable » du marché illégalement passé par le Département avec Jacques Delanoë, le 18 avril 2013, sans publicité ni mise en concurrence, pour « la création et le lancement du gentilé d’Ille-et-Vilaine ».
Et voyons voir le « 2ème parti pris », enfin je devrais écrire le 2ème premier parti pris, puisqu’il se termine par la phrase suivante :
« Ce premier parti pris nous interdit par exemple tout recours à des campagnes médias classiques ».
Je constate tout d’abord qu’une simple relecture du document aurait dû permettre par un simple couper-coller d’éviter de révéler l’ordre dans lequel les choses ont été spontanément pensées et couchées sur le papier avant d’être – tout bien réfléchi – un peu plus logiquement ordonnancées.
Je vivais jusqu’à présent sur l’idée que l’objectif du titulaire d’un marché public était en principe, en tous cas d’habitude, de fournir à son donneur d’ordre des « livrables » de qualité… vu que c’est pour ça qu’il est payé.
Ensuite, je vous avoue que je ne sais pas très bien à quelle définition me vouer pour bien comprendre ce que peut être un « épisode ».
Il y en a tant :
- en musique (par exemple dans une fugue), ce serait un synonyme de divertissement
- en peinture, ce serait une scène secondaire qu’un peintre ajoute au sujet principal d’un tableau
- dans une œuvre littéraire, ce serait une action incidente liée à l’action principale tout en semblant former un tableau à part entière.
De sorte que : « On peut ainsi dire par boutade qu’un épisode est à la fois une partie et un tout ».
Votre serviteur ne savait pas qu’il avait à ce point inspiré Jacques Delanoë !… 😉
Dans la mesure où le document n’est pas daté, il est très difficile de savoir exactement quand il a été produit, mais tout porte à croire par recoupements qu’il date probablement de la fin mois d’août, au terme d’un échange de courrier « traditionnel » avec Jean-Louis Tourenne.
Et je trouve amusant d’observer qu’au terme de cet échange, ce « second premier parti pris » stratégique emporte assez clairement la reconnaissance :
- du fait que la démarche a été imposée
- du fait qu’elle n’est pas conforme aux engagements pris
- du fait qu’elle apparaît comme « le fait du prince »
Je trouve également amusant, mais au second degré toutefois, que les réactions négatives des habitants soient perçues comme étant peu nombreuses et comme étant « épidermiques ».
J’observe enfin avec une ENORME satisfaction que, comme on est à l’évidence au cœur de la démocratie participative locale, on a quand même échappé au qualificatif : « hystériques » 😉
Et corrélativement, vous aurez bien entendu compris que « Ne rien imposer d’en haut » signifie ici en bon français : « Tout imposer en douce« .