Scrutin, sondage, micro trottoir
J’ai lu ceci sur un forum local :
« Puis-je me permettre de souligner qu’il y a quand même une petite erreur (euphémisme…) de méthode dans ce « sondage » ?
En effet, quoiqu’y ayant déjà répondu (probablement dans le même sens que l’initiateur du sujet) il y a déjà quelques semaines, je m’aperçois que je pourrais tout aussi bien y répondre encore aujourd’hui, et pourquoi pas demain, et pourquoi pas 50 ou 100 fois de suite…
De fait ce défaut structurel de méthode rend tout bonnement inopérant l’argument qui pourrait être avancé selon lequel le résultat de ce « sondage » prouverait que nous sommes très nombreux à dénoncer, et le gentilé choisi, et ses modalités de choix.
A part prouver que l’on ne s’improvise pas sondeur et statisticien, ce « sondage » ne démontrera malheureusement rien à ceux qui ont choisi de nous faire « brétiliens » contre notre gré, et leur donnera même du grain à moudre pour se foutre de notre gu… !
C’est quand même un peu bête, non ? »
Je suis vraiment très heureux que cette question ait été posée, car elle me permet d’effectuer une petite mise au point.
En premier lieu, sachez que je dispose par exemple de toutes les adresses IP, de leur localisation géographique, de leur « registrant » (ce qui est très intéressant en ce qui concerne certaines IP fixes utilisées par certaines institutions) ainsi que des url de provenance du répondant, et que je les examine attentivement à l’occasion de chaque réponse, au fur et à mesure et sans exception.
Sachez également que c’est volontairement que je n’ai pas activé les cookies, que je peux activer à tout moment si je décelais la moindre anomalie ou si à titre préventif j’estimais insuffisantes les sécurités qui sont réunies.
Sachez enfin que même lorsque les réponses sont anonymes, il y a de nombreuses façons – que je ne révèlerai pas ici – de déceler d’éventuels abus, notamment par voie de recoupements.
Rien de tout cela ne m’échappe, comme ne m’échappe aucun des moyens de tentative de réponse frauduleuse, qui peuvent d’ailleurs être combinés (rafraichissement d’IP, changement de plate-forme, usage d’IP dynamiques, utilisation de proxy, variations autour des réponses, dans certains cas choix d’adresse de courriels temporaire, espacement des doublons… etc…)
Bénéficiant d’une formation initiale scientifique qui m’a permis d’enseigner les statistiques dans un établissement d’enseignement supérieur pendant plusieurs années, je me considère relativement bien armé sur le plan méthodologique.
C’est en particulier ce qui me permet de dire qu’un « sondage » effectué via internet autrement que sur invitation personnelle sécurisée (ce que mon outil permet également de faire, soit dit en passant) ne constitue en rien un « scrutin », ni même – il est vrai – à proprement parler un « sondage » si l’on considère qu’un sondage repose sur un échantillonnage fixé à priori.
Il s’apparente bien davantage à un « micro trottoir », effectué à très grande échelle auprès d’une population spécifique d’internautes (en l’occurrence des centaines et des centaines de personnes : c’est très flou parce que je ne veux pas communiquer sur des résultats provisoires, pour ne pas fausser les prochaines réponses).
L’initiateur de ce vaste « micro trottoir » ne prétend faire appel ni à la compétence, ni à la représentativité, ni à la notoriété des participants, au contraire du publicitaire appointé pour constituer autour de lui un groupe d’une petite douzaine de relations ou/et de personnalités départementales, insolemment prétendues être des « experts », réunis une demi-journée en formation pompeusement qualifiée de « comité » pour discuter du sujet dans le plus grand secret.
L’éclairage n’en est pas moins très important.
J’ajoute que je renouvelle ma proposition à toutes les personnes physiques et morales s’étant identifiées en répondant au questionnaire, de participer à mes côtés au dépouillement des résultats, à partir de la base des données brutes et en toute connaissance des modalités de sa constitution.