Quand la fiction dépasse la réalité

Thomas Rousseau, président du parti « Rennes à droite ! » et tête de la liste « L’Espoir rennais » pour les prochaines élections municipales, dévoile progressivement la composition de son équipe.

Un nouveau visage dans l’équipe de « L’Espoir rennais »

Le dernier venu s’appelle Franck Populaire :  un nom prometteur, en tout cas sur le papier !…

Mais pourquoi vouloir à tout prix nous le présenter comme « ayant étudié et travaillé à Rennes » et pourquoi l’intéressé éprouve-t-il le besoin de préciser lui-même ce qui suit ?

« Chères Rennaises, chers Rennais. Issu d’une famille rennaise depuis plusieurs générations, j’ai effectué toutes mes études à Rennes. Jeune retraité, j’ai travaillé tant dans le domaine public que dans le domaine privé et je suis également entrepreneur. »

Cette insistance sur ses racines et sur son engagement locaux a eu le don de m’intriguer. J’ai donc consulté au bout de ce lien son profil LinkedIin (clic) et découvert quelques décalages entre la présentation du militant et le parcours réel de l’intéressé.

Des études… pas si rennaises que ça

Dire qu’on a « effectué toutes ses études à Rennes » est une curieuse façon de résumer un parcours qui mentionne qu’à l’âge de 17 ans, on a entrepris de l’ordre de 8 ans d’études supérieures :

  • au Prytanée militaire de La Flèche (1978-1982) ;
  • puis à l’École militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan (1983-1986) ;
  • décroché un Master en relations internationales à Paris (1987).

Un parcours professionnel bien éloigné de Rennes

Quant à l’affirmation selon laquelle Franck Populaire aurait « travaillé à Rennes », elle ne saute pas aux yeux sur son CV :

  • 14 ans au ministère de la Défense (principalement en Allemagne, en Guyane et au Sahara occidental, puis à Paris) ;
  • 10 ans à Paris dans le secteur privé, notamment chez Syntec informatique et à la Chambre nationale des propriétaires ;
  • 17 ans pour l’étranger, soit un ou deux ans à Abu Dhabi mais l’essentiel du temps en missions pour le Congo.

La question de « l’entrepreneur »

Enfin, selon les données de Pappers (clic) Franck Populaire a bien créé en 2008 une SARL unipersonnelle qu’il a domiciliée à Rennes.

Mais dès 2009, il se déclare en recherche d’emploi et cède la totalité de ses parts à son fils Antoine, qui est l’aîné des 7 enfants qu’il a eus avec Armelle Marie Antoinette de Gérard du Barry et de Saint Quentin… avant de reprendre à son fils la totalité des capitaux et la direction de ladite société en 2017 pour finalement la liquider en juillet 2025.

Il n’est donc aujourd’hui, au mieux, qu’un ex « entrepreneur » (lato sensu) devenu « jeune retraité ».

Au total

Cette mise en avant d’un enracinement rennais et d’une carrière d’entrepreneur au service d’une candidature à des élections locales me paraît pour le moins trompeuse et ne me semble pas de nature à alimenter la confiance en l’équipe de « L’Espoir Rennais ».

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