Des millions : en veux-tu, en voilà !…
Je lis ici et là que, puisque la ville de Rennes a refusé de recevoir le grand départ du Tour de France au début de l’été dernier, c’est la ville de Brest qui en a profité.
A dire vrai, l’étude récemment publiée à ce sujet – qui n’est pas une étude du Conseil Régional de Bretagne, mais une étude de l’Agence de Développement et d’Urbanisme du pays de Brest – ne concerne pas seulement la ville de Brest mais le département du Finistère.
Quoi qu’il en soit, il en ressort effectivement 4,35 millions d’euros de retombées économiques.
Pour alimenter la réflexion, j’indique ici que – selon l’Union française des métiers de l’évènement – le SPACE (le salon international de l’élevage) – qui se tient chaque année à Rennes également sur 3 jours (exception faite de 2020, pour des raisons sanitaires) – génère habituellement à lui tout seul de l’ordre de 90 millions d’euros de retombées économiques pour la métropole.
Il faut dissocier les retombées économiques de la subvention versée par les collectivités.
Les subventions sont payées par le contribuable et les retombées économiques sont encaissées par les entreprises notamment le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
Des emplois sont vraisemblablement créés à l’occasion de l’évènement mais uniquement en CDD.
On peut donc s’interroger sur le bien fondé d’un accueil du Tour de France sachant que la société propriétaire de cet évènement n’hésite pas à demander des redevances substantielles pour les villes candidates au départ ou à une étape.
Pour ma part, je ne suis pas favorable à l’accueil du Tour de France et je pense que les sommes engagées seraient plus utiles aux aides à la création d’activité avec des emplois pérennes à la clé.
Je n’évalue pas bien l’impact du SPACE mais il me semble davantage relever de cette seconde catégorie.
J’ai omis de communiquer le lien vers l’étude. Le voici en clair :
https://adeupa-brest.fr/nos-publications/impact-economique-et-environnemental-du-tour-de-france