NVI : quoi de neuf ?…
Un magazine coûteux
Le Conseil départemental diffuse chaque année plus de 2 millions d’exemplaires du magazine trimestriel « Nous Vous Ille » pour un coût de rédaction, d’impression, et de diffusion d’environ 2 millions d’euros.
(voir ICI le détail)
Une formule dépassée ?
Ce 6 février 2018, pour un coût de 8.400 euros HT, le Conseil départemental a prolongé de 6 mois la durée du marché de 60.000 euros HT qu’il avait conclu le 4 mai 2016 avec la société CITEASEN de Strasbourg, sous l’intitulé :
« Evolution du magazine Nous Vous Ille pour le Département d’Ille-et- Vilaine et prestations de conseil et direction »
Ce ler mars, il a contracté avec la société TMO un marché d’un montant de 22.970 euros HT, soit 27.564 euros TTC, intitulé :
« Evaluation du magazine départemental Nous Vous Ille »
L’institut CSA-TMO a alors procédé à la réalisation d’une enquête d’opinion en ligne, à l’occasion de laquelle de nombreux internautes se sont interrogés via les réseaux sociaux sur l’utilité et sur le coût de cette publication.
Une évaluation restée confidentielle
Nous sommes plus de 8 mois plus tard, et nous ne savons toujours strictement rien des résultats de ce sondage et de manière plus générale des résultats de cette évaluation, ni bien évidemment des intentions du Département, alors que c’est évidemment là-dessus qu’il devrait consulter.
Je sais par expérience que le Conseil départemental ne consentira à communiquer ces résultats qu’après avoir pris sa décision… et encore à condition de les solliciter dans les formes, d’être très patient avant de les recevoir, et beaucoup trop souvent d’être obligé de saisir la CADA ou à tout le moins d’en menacer. Malheureusement juste pour savoir, parce qu’il est alors trop tard pour s’exprimer utilement sur le sujet…
Encore un déni de démocratie
Il est vrai que, sur le fondement du code des relations entre le public et l’administration, ces documents ne sont jugés communicables sans discussion qu’une fois la décision prise.
Mais je souhaiterais que le Département se souvienne d’un « conseil » qu’il avait sollicité de la CADA… qui lui avait répondu le 8 septembre 2016 qu’au nom de la transparence de l’action administrative, rien ne fait jamais obstacle à ce qu’il assure une diffusion publique des rapports qu’il détient (sous les réserves d’usage des mentions protégées).
(voir ICI ce conseil)
Evidemment, ensuite… tout dépend de la conception que l’on a de la démocratie.