NDDL : ne pas gober n’importe quoi

Vous trouverez ci-dessous résumées par les auteurs eux-mêmes les conclusions du rapport établi par le Conseil Général de l’environnement et du développement durable à la demande de Ségolène Royal, intitulé :

Etude sur les alternatives pour le développement aéroportuaire du Grand Ouest

Je me suis posé la question de savoir comment « Matignon » (sans plus de précision) pouvait considérer (sans rire) que:

« selon ce rapport, le site de Notre-Dame-des-Landes est la meilleure solution pour le transfert de l’aéroport » 

Et j’ai trouvé la réponse : ça veut juste dire que parmi les 9 sites historiquement envisagés en cas de transfert, dont Guémené-Penfao et Notre-Dame-des-Landes,

« celui de Notre-Dame-des-Landes apparaît encore aujourd’hui comme un compromis acceptable » 

Mais, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire,  cela ne veut nullement dire que le transfert de l’aéroport est préférable à son maintien à Nantes-Atlantique, puisque le rapport tendrait plutôt à démontrer le contraire :

NDDL_05-04-2016

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité

8 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Mathias Jean-Pierre
6 avril 2016 17 05 06 04064

sondage IFOP, dans le détail, on voit que pour le département de Loire-Atlantique, une majorité des sondés est pour NDDL : 57 % contre 38
Comparable en Mayenne
Même tendance pour l’Ille-et-Vilaine

P. Jéhannin
6 avril 2016 20 08 57 04574
julien Bel
julien Bel
6 avril 2016 21 09 41 04414

Bonsoir cher Monsieur,

Je ne sais pas ce que je vous ai pu vous faire, mais j’ai pu mesuré ce jour à quel point vous vouez à mon égard une fascination débordante quoique un peu inquiétante: Vous m’avez adressé pas loin de 18 tweets en 1h soit un tweet toutes les 3 min. J’espère que votre excitation soudaine à tapoter sur votre clavier avec un tel empressement ne s’arrête qu’à votre clavier et que cela ne cache pas d’autres intentions…Je précise pour vos chers lecteurs, qu’il ne s’agissait pas d’une discussion ne vous ayant pas adressé directement de question et n’ayant pas la possibilité de répondre illico presto, mes obligations professionnelles ne me le permettant pas. Néanmoins, je me suis vu destinataire de votre nouvel opus « NNDL : Ne pas gober n’importe quoi

Je ne m’étendrai pas sur votre interprétation du rapport et la réponse à votre interrogation suite aux déclarations en provenance de Matignon.

En revanche permettez moi de rebondir sur le titre « Ne pas gober n’importe quoi » ou comment ne pas avaler quelques affirmations trop souvent infondées ».

Ce fameux rapport, cette fameuse étude indépendante, tant attendue, tant réclamée par les opposants au projet, Acipa, Cedpa, Atelier Citoyen en tête, diligentée par notre royaliste ministre de l’écologie avait pour objectifs de mettre (enfin) la lumière sur des années de tromperies, de mensonges, de chiffres truqués et de désinformation organisée.

Ce rapport est donc rendu public ce mardi 5 Avril et on y apprend des éléments pour le moins surprenants. Par soucis de ne pas trop encombrer votre post, j’en ai seulement cueillis trois :

1) La rénovation de Nantes Atlantique est évaluée à 300 M€ hors surcout engendrés par la non exploitation de l’aéroport du fait des travaux.
Pourtant l’Atelier Citoyen, nous parlait de mensonge, de surévaluation, de montant irréaliste et, arrivait à la conclusion que le cout serait 8 fois moins cher que le projet NNDL, évoquant même le chiffre de 10 : « Un projet alternatif à Notre-Dame-des-Landes existe, il s’appelle Nantes Atlantique rénové. Il coûterait huit fois moins cher sur l’ensemble de la période considérée : 175 M euros 2016 au lieu de 1 512 M, sans compter les surcoûts probables. En considérant les surcoûts d’une construction 45 % plus chère que prévu, la solution d’optimisation de Nantes Atlantique s’avère dix fois moins chère ! (175 versus 1885). » Conclusion du cahier Finance des Ateliers Citoyens.

2) Le rapport confirme que des procédure particulières ont été mises en place pour réduire les nuisances, et ce de longues dates devenues aujourd’hui non conformes aux préconisations internationales. Les 3 ingénieurs mandatés expliquent ainsi que le respect de ces préconisations entrainera nécessairement un accroissement du nombre de personnes survolées.
Pourtant l’ACIPA dans sa fiche 3 intitulée Bruit nous révélait que la DGAC « s’était trompée » en « oubliant les évolutions technologiques puis en gonflant volontairement le nombre d’avions », allant même jusqu’à accuser la DGAC de « Modifier (volontairement) les trajectoires et l’utilisation de la piste de façon à ce que Nantes soit davantage survolé ».

3) Les rapporteurs, très à l’écoute des opposants, se sont penchés sur l’épineuse question du calcul de l’utilité économique du projet en son paragraphe 2.5.2. et en concluent la chose suivante: » le projet [de NDDL] présente un bilan largement positif même s’il était actualisé à des taux plus conformes à ce qui serait de règle aujourd’hui et même s’il devait supporter des aléas de coûts de construction ou de compensation. Ce bilan économique serait vraisemblablement amélioré par le redimensionnement du projet… ». Pourtant le Cedpa en février 2016, nous faisait part de « la grandiose arnaque » qui avait conduit la DGAC puis l’état à déclarer ce projet d’utilité public. Le Cedpa avait ainsi « lever le voile sur l’imposture » du calcul et nous prouvait par A + B que les 911 M€ de gains n’étaient qu’une utopie, raison pour laquelle la DGAC et l’état avaient volontairement caché les études, parlant même de « pot au roses ».

Je ne donne que 3 exemples mais page après page, paragraphe après paragraphe, ce nouveau rapport ne fait que confirmer votre titre « NDDL: ne pas gober n’importe quoi » surtout qu’en cela provient de « citoyens » s »improvisant technicien en aéronautique, exploitant d’aéroport ou encore ingénieurs des ponts.

Bien à vous,