Go !…

A ce stade, il me semble que ce n’est pas le principe de la vaccination obligatoire contre la Covid-19 qui constitue le vrai débat. C’est beaucoup plus concrètement la proportionnalité des mesures d’accompagnement de cette obligation.

Cette proportionnalité serait à mon avis tout-à-fait légitime si elle était fixée par le Parlement sous le contrôle du Conseil Constitutionnel parce que c’est ainsi que les choses doivent se passer dans une démocratie.

Et ceci n’aurait strictement rien de nouveau.

Je m’explique.

Depuis des semaines, je résiste de toutes mes forces à l’idée que – dans la situation que nous connaissons – il nous faudrait bientôt en venir à la vaccination obligatoire, comme ce fut le cas par exemple pour le BCG en 1950 avant que nous puissions lever cette obligation en 2007 pour les enfants et en 2019 pour les professionnels de santé.

Parce que je m’efforce de croire encore à la solidarité, à la fraternité et par conséquent au sens des responsabilités, au sens du devoir et même au désir d’appartenance à l’humanité de chacun d’entre nous.

Mais je suis obligé de constater que – apparemment mus par des leurres, des excuses ou des prétextes, quand ce n’est pas par d’absurdes croyances ou d’irrépressibles fantasmes… voire de simples ressentiments politiques – une minorité d’égo-citoyens risque de nous précipiter tous ensemble dans le chaos.

Mezza voce : je rappelle ici qu’en France, 11 vaccins sont actuellement obligatoires chez les enfants (sauf contre-indication médicale) : contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque et l’Haemophilus influenzae b, sans compter la fièvre jaune en Guyane.

En pratique, l’État ne peut pas obliger les parents réfractaires à faire vacciner leur enfant, puisqu’il n’y a pas de sanction à proprement parler.

Mais ces vaccinations légalement obligatoires conditionnent l’entrée ou le maintien de l’enfant dans toute crèche, école, garderie, colonie de vacances, etc…

Par ailleurs, l’État ne peut pas obliger les adultes à se faire vacciner ou à justifier d’un rappel… mais il peut leur interdire l’exercice de certaines professions et – fort heureusement – il le fait.

Par exemple, toute personne exerçant une activité professionnelle dans un établissement ou un organisme de prévention de soins ou hébergeant des personnes âgées, et dont l’activité l’expose ou expose les personnes dont elle a la charge à un risque de contamination, doit être vaccinée contre : l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite.

Les militaires sont eux aussi soumis à des obligations vaccinales spécifiques : rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, grippe, méningite de sérogroupe A, C, Y ou W (en métropole) et par ailleurs hépatite A, fièvre typhoïde, fièvre jaune (avant les interventions conduites en dehors de la métropole).

Un commentaire

  • Rodjeur

    Je pense aussi qu’il y a déjà un paquet de vaccins qui sont obligatoires et qu’on n’en fait pas une montagne. À un moment donné il faut vraiment compter sur l’intelligence collective des Français pour éradiquer cette cochonnerie de virus.
    Le problème, c’est l’intelligence de nos gouvernants qui passent leur temps à se contredire et à nous prendre pour des couillons.
    À force d’être pris pour des cons, ben, collectivement, on finit par se comporter comme tels.

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