On est sauvés !…

Il me semble que c’est à juste titre que, dès le début du mandat en cours, le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine s’est doté d’un vice-Président en charge des usages du numérique, de l’Open Data, des Observatoires et de la géographie numérique, du Très Haut Débit et des Moyens informatiques des services.

De nos jours, il y a très certainement de quoi faire.

Cette fonction – aussi concrète que stratégique – a été immédiatement confiée à Damien Bongart, au vu de l’ensemble de ses compétences… dont les moindres ne sont certainement pas ses compétences techniques sur le sujet, puisqu’il était jusqu’à fin juin le responsable du pôle « Etudes » de la Direction des systèmes d’information du Conseil régional de Bretagne.

Mais voilà que, tout pile au moment même où s’achève par ailleurs son mandat de conseiller municipal et métropolitain à Rennes, il se voit promu au rang d’adjoint au poste de Directeur des Systèmes d’information du Conseil régional de Bretagne en charge de la conception des services publics numériques, et qu’en raison de ses nouvelles responsabilités il doit démissionner de son mandat de conseiller départemental pour cause d’incompatibilité… comme il eût fallu qu’il le fasse dans les instances rennaises s’il s’était représenté et avait été ré-élu.

A la question de savoir si le conseiller départemental doit être un spécialiste ou un généraliste, Damien Bongart répondait au quotidien Ouest-France, fin 2018 : « Nous devons être des spécialistes d’une thématique et d’un territoire en même temps que des généralistes de tous les autres sujets. »

Et d’ajouter, en parlant plus précisément des conseillers chargés de fonctions spécifiques, au premier rang desquels figurent évidemment les vice-Présidents : « C’est encore plus vrai lorsqu’on représente le président. Il y a de quoi être schizophrène ! »

Je souhaite donc en premier lieu à son successeur : Ludovic Coulombel, qui a été brillamment élu à l’unanimité le 7 juillet dernier, de ne pas devenir schizophrène puisqu’à quelques mois – en principe – du renouvellement du Conseil départemental, ce serait quand même ballot…   😉

Mais soyons positifs : peut-être y-a-t-il moins de risques, du fait de son profil que je qualifierai très volontiers de « passe-partout » ?…

On se souvient en effet qu’au plan professionnel son principal fait d’armes est d’avoir été un fidèle assistant parlementaire du député honoraire Marcel Rogemont avant d’en devenir l’éminent collègue chargé du littoral et de la baie du Mont Saint-Michel et d’être promu l’an dernier au rang de Président du groupe socialiste et apparentés du Conseil départemental.

Je ne suis pas certain que cela prépare spécialement aux fonctions de vice-Président en charge des usages du numérique, de l’Open Data, des Observatoires et de la géographie numérique, du Très Haut Débit et des Moyens informatiques des services.… mais cela n’interdit pas de toucher un peu plus de 600 euros d’indemnités de plus chaque mois – ne serait-ce que pendant quelques mois – en remerciements de ses bons et loyaux services.

Au passage : tous mes encouragements vont aussi au suppléant de Damien Bongart dans ses fonctions de conseiller « élémentaire » : Daniel Heurtault, qui vient d’être bombardé délégué à la santé mentale tout en ravissant allègrement à Marcel Rogemont le prestigieux titre de doyen d’âge de l’assemblée.

Comme quoi, rien n’est jamais acquis.  😉

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