Un pacte impossible ?…

Je suis interloqué par la position du Président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine qui refuse de contracter avec l’Etat sur un taux directeur d’évolution de ses dépenses. Jean-Luc Chenut avance en effet toute une série de prétextes pour justifier son impossibilité de réduire de 5 millions d’euros les dépenses de fonctionnement du Département, alors même que la Chambre régionale des comptes l’a invité l’été dernier à reconsidérer le temps de travail dans la collectivité qui est de 64 heures inférieur à la durée légale, ce qui représente 208.000 heures et plus de 6 millions de charges indues, auxquelles il faudrait ajouter le surcoût des heures supplémentaires découlant de cette situation. Cette position est d’autant plus choquante que le Président du Conseil départemental met à contrario dans la balance la qualité des prestations servies aux habitants… dans le domaine des solidarités, justement.

En ce qui me concerne, je ne vois pas ce qui peut justifier cette posture quand j’observe que le Département des Côtes d’Armor, qui était très exactement dans la même situation toutes ces dernières années, a récupéré le 1er janvier 2017 les « 142.016 heures perdues, soit l’équivalent d’environ 88 postes représentant un coût proche de 4,1 millions d’euros » en se mettant tout simplement en conformité avec la loi.

Parlons clair : c’est dans le but d’accroitre son épargne nette que le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine a fait le choix d’augmenter encore une fois la pression fiscale et d’exposer en outre les contribuables à une sanction financière au stade ultérieur de la constatation des résultats de sa gestion en fin d’année.

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