Puisqu'on vous le dit

Dans « Le journal de Vitré » du 15 novembre 2013, on peut lire ceci :

« Nous reviendrons plus en détails sur la rencontre entre Jean-Louis Tourenne et les Bretilliens du Pays de Vitré ».

J’aurais franchement préféré lire ce que l’on pouvait s’attendre à lire en bon français, soit :

« Nous reviendrons plus en détails sur la rencontre entre Jean-Louis Tourenne et les habitants du pays de Vitré ».

Mais ça présente au moins l’avantage de révéler la manœuvre !…

Le Président du Conseil général entend bien marteler en toutes occasions l’appellation qu’il a récemment fait adopter par l’assemblée départementale pour les habitants de ce territoire.

Et, qu’ils soient ou non conscients d’être instrumentalisés, les medias participent amplement à la campagne de popularisation qui est orchestrée sur la base du marché passé à la sauvette avec un publicitaire le 18 avril dernier.

La stratégie est simplissime, qui consiste à imposer le gentilé par l’usage : à tout propos, en toutes circonstances… il faut que ça imprime.

C’est ainsi par exemple que le quotidien Ouest-France titre à peu près au même moment :

« Des vaches bretilliennes bientôt dans le désert ! »

puisque les meilleures d’entre elles seront amenées prochainement à aller vivre leur vie au Koweit.

La morale de cette histoire est en réalité assez simple : que l’on habite le pays de Vitré ou que l’on soit née vache en Ille-et-Vilaine, « Nous, vous, nous sommes tous » des Bretilliens et des bretilliennes, puisqu’une poignée d’élu(e)s en a ainsi décidé sans jamais avoir consulté les intéressé(e)s et puis maintenant… puisqu’on vous le dit.

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité