Au cœur de Rennes au cœur

Charles Compagnon vient de publier à compte d’auteur une autobiographie intitulée :

Rennes au cœur
(pub)

Ouest-France : À neuf mois des élections municipales de mars 2026, vous publiez un livre, dont vous dites qu’il n’est pas un livre de campagne. Alors pourquoi ce livre, maintenant ?

Charles Compagnon : J’en avais l’idée depuis deux ans. J’écrivais, par-ci par-là, depuis quelque temps. Avec ce livre, je voulais témoigner de mon parcours. Proposer un temps de lecture, à contre-pied de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, où la réaction immédiate a pris le pas sur la réflexion. Mais pour autant, je ne voulais pas qu’il soit publié à brève échéance des Municipales. Parce qu’il s’agit d’un récit personnel, pas d’un livre programmatique. Qu’on m’apprécie ou non, je préfère que ce soit pour ce que je suis réellement. C’est ce que ce livre raconte.

C’est certainement la raison pour laquelle il est écrit en toutes lettres, en page 178 de la version numérique :

Je ne sais pas si c’est mentir, mais c’est quand même très difficile de mieux prétendre une chose en soutenant son contraire.   😉

Espérons simplement que Charles Compagnon s’en souvienne au moment de boucler ses comptes de campagne.

Ouest-France : C’est un récit personnel, dans lequel vous racontez l’exil de votre mère, espagnole…

Charles Compagnon : J’avais entendu, par endroits, que je viens d’une grande famille bourgeoise. Ce n’est pas le cas. Je voulais dire la réalité de ce que ma famille a vécu, et la fierté, aussi, d’être le fils de cette femme qui a la double nationalité.

Ce n’est pas complètement faux, puisque Charles Compagnon vient plus précisément d’une *petite* famille bourgeoise.  😉

Mais, plus sérieusement, j’observe que s’il s’attarde longuement sur son ascendance maternelle et grand-maternelle (on en aurait presque la larme à l’œil), il ne fait qu’effleurer son ascendance paternelle.

Il est vrai que c’eût été moins vendeur auprès d’un électorat populaire d’expliquer comment son père, Didier Compagnon, a constitué sa fortune.

Cependant, un petit tour dans les données publiques nous le montre au cœur d’une galaxie de 15 sociétés dans lesquelles il a été associé ou/et gérant, et dans lesquelles il le demeure à ce jour pour 14 d’entre elles.

Je relève aussi que la somme des capitaux sociaux de ces sociétés, d’inégale importance, atteint 6.983.960 €… mais qu’est-ce que ça représente aujourd’hui un capital de 7 millions d’euros ?… 😉 😉 😉

Vous en trouverez la liste et le détail par ici :

https://www.pappers.fr/dirigeant/didier_compagnon_1951-03

Ensuite, si vous avez la curiosité (et la patience) de cliquer ici ou là (surtout si vous avez la compétence pour circuler dans ces réseaux, qui ne sont pas à proprement parler des réseaux sociaux), vous pourrez voir comment s’y glisse aujourd’hui Charles Compagnon à la faveur notamment d’une donation-partage, et aussi comment son épouse Anne-Catherine est parvenue aux manœuvres dans la galaxie construite par son beau-père, ou encore ce qui permet à Charles Compagnon de se présenter sur Linkedin (toujours la bouche en cœur, parce que c’est évidemment toujours une histoire de cœur) comme « Directeur commercial chez Teridis Family Office »… en CDI (une fonction opportunément lucrative) !…

Pour mémoire : un « Family Office » est en bon français (oups) un office familial, un truc en vogue dans certains milieux encore appelé « gestionnaire de grande fortune », qui a pour objectif de :

  • contrôler les actifs afin de les pérenniser,
  • préserver l’harmonie familiale,
  • garantir la conservation des intérêts patrimoniaux de la famille,
  • transmettre la fortune à la génération suivante.

Conclusion : si d’aventure Charles Compagnon devait accéder à des fonctions exécutives à l’issue des prochaines élections municipales, je souhaite bien du courage à la HATVP (la Haute Autorité pour le Transparence de la Vie Publique) pour exercer son rôle… et à Charles Compagnon pour expliquer de quoi il vit.

Certainement pas de ses indemnités d’élu d’opposition, en tous cas.

Un commentaire

  • Bien amusant de vous suivre dans l’exploration des Pappers, surtout en accompagnonenemnts . Car les contorsions dans l’AGe sur la poursuite d’activité le 11/10/2024 est un art de l’esquive.
    Consulté l’IA me répond :
    Juridiquement, le simple rejet de la dissolution équivaut en fait à une décision de poursuite

    Et la jurisprudence ou le juge ne s’arrête pas à la formulation, mais au fond :

    Si les associés n’ont pas dissous, ils ont de facto décidé de poursuivre.

    Le fait qu’ils aient évité la formule explicite ne les met pas à l’abri si un créancier, un administrateur judiciaire ou le tribunal examine leur comportement.

    Que de prudence ! dans ces esprits !

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