Florian Bachelier dans toute sa splendeur
Je suis encore une fois profondément outré par les propos de Florian Bachelier, qui – la main sur le cœur – se pose publiquement en parangon d’un « Service à la Nation » (SAN).
Mélangeant allègrement « l’appel sous les drapeaux » avec un engagement au titre du « volontariat », amplifié par la loi no 97-1019 du 28 octobre 1997 qui a institué le « Service National Universel » (SNU), Florian Bachelier a l’incroyable culot de soutenir sur un plateau de télévision que lui-même aurait aimé faire son service « militaire »… mais qu’à l’époque celui-ci était malheureusement suspendu pour lui – le malheureux – en raison du fait qu’il est né en 1979.
Zut alors : ce n’est vraiment pas de chance.
Mais quelle malhonnêteté intellectuelle !!!…
Je me vois obligé de lui rappeler les dispositions qui étaient en vigueur à l’époque, en vertu de la loi no 97-1019 du 28 octobre 1997 qui a créé le livre 1er du code du service national, dont j’extrais ce qui suit :
Art. L. 111-1. – Les citoyens concourent à la défense de la Nation. Ce devoir s’exerce notamment par l’accomplissement du service national universel.
Art. L. 111-3. – Le volontariat vise à apporter un concours personnel et temporaire à la communauté nationale dans le cadre d’une mission d’intérêt général et à développer la solidarité et le sentiment d’appartenance à la Nation.
Les volontariats s’effectuent dans l’un des trois domaines suivants :
- défense, sécurité et prévention ;
- cohésion sociale et solidarité ;
- coopération internationale et aide humanitaire.
Dans les départements, territoires et collectivités territoriales d’outre-mer, le volontariat de l’aide technique constitue une forme particulière du volontariat de cohésion sociale et solidarité.
Coucou, Florian Bachelier… l’art!cle L.112-1 a clairement prévu que :
Le livre Ier du code du service national s’applique aux jeunes hommes nés après le 31 décembre 1978
Né le 5 avril 1979, vous aviez largement l’embarras du choix pour servir volontairement la Nation.
Pourquoi donc avez-vous « déserté » le dispositif à ce moment-là ?…
Au moins, grâce à vous, ai-je ce soir l’immense fierté de me souvenir que mes fils s’ètaient au contraire engagés pour accomplir leur « service » en qualité d’objecteurs de conscience :
- pour l’un, auprès de « Sida Info Service », dont je n’ai certainement pas besoin de plaider l’utilité en ce temps-là
- pour l’autre, auprès d’un « Laboratoire d’informatique médicale » auquel la médecine doit un certain nombre de progrès.
De votre côté, où étiez-vous exactement quand vous pouviez servir la Nation ?…