Ya d’ar brezhoneg

Capitale de la Bretagne administrative, la Ville de Rennes vient d’être labellisée par l’Office public de la langue bretonne au niveau 2 de la charte « Ya d’ar brezhoneg », pour ses actions en faveur du développement de cette langue.

Tous niveaux confondus (il y en a 4), cette charte regroupe de l’ordre d’un millier de signataires parmi les entreprises et les collectivités territoriales, localisées essentiellement à l’ouest de la région.

Cet évènement m’inspire deux réflexions.

1 – Si la ville de Rennes n’a pas de raison de rougir d’avoir atteint les objectifs qui ont permis cette labellisation, il faut cependant raison garder.

Au final, il aura tout de même fallu 6 ans pour atteindre les objectifs fixés en 2008 qui devaient initialement être atteints en 3 ans… puis 8 ans pour atteindre les objectifs complémentaires fixés en 2014 qui devaient initialement être eux-mêmes atteints également en 3 ans.

2 – Puisque la Maire de Rennes a souligné que l’obtention du label n’était pas une fin en soi et qu’il restait du travail à accomplir, je vais lui rappeler mon courrier du 2 décembre 2020 qui est resté à proprement parler « lettre morte » dans ses services.

Je proposais qu’à l’occasion des travaux réalisés dans ma jolie petite rue Barthélémy POCQUET (un chantier d’assainissement et de voirie qui aura duré de l’ordre de 6 mois et dont je n’ose pas imaginer le coût), il soit procédé à une identification bilingue de la voie… comme c’est déjà le cas pour les 3 voies adjacentes (rue Le Huérou, rue de Saint-Malo, avenue Gros-Malhon).

Il me semble en effet que Barthélémy (Ambroise, Marie) POCQUET du Haut-Jussé (1852-1926) mériterait bien cette considération :

  • on le connait en effet comme l’historien breton qui acheva la publication de l’Histoire de la Bretagne d’Arthur de La Borderie après la mort de celui-ci en 1901
  • on sait que c’est aussi le père de Barthélemy (Amédée Marie Joseph) Pocquet du Haut-Jussé (1891-1988), premier titulaire de la chaire d’histoire de la Bretagne créée à l’Université de Rennes en 1941, qu’il a occupé jusqu’à sa retraite en 1963.

Tiens, je vais en profiter pour demander son avis à l’Office public de la langue bretonne. 😉

4 commentaires

  • De: BROSSARD Ludovic l.brossard@ville-rennes.fr
    Objet: Rép. : signalétique rue Barthélémy Pocquet
    Date: 24 février 2022 à 16:26:40 UTC+1
    À: Patrick Jehannin patrick.jehannin@gmail.com

    Bonjour M. Jéhannin
    Je vous remercie pour cette sollicitation et cette proposition que je trouve intéressante et tout à fait cohérente avec nos engagements récemment prit en matière de langue bretonne.
    Je mets dans la boucle ma collègue Flavie Boukhenoufa, en charge de cette thématique.
    Je m’excuse de voir que votre courrier date de fin décembre 2020, ce délai de réponse n’est pas acceptable.
    Cordialement

    Ludovic Brossard
    Conseiller municipal délégué à l’alimentation durable et l’agriculture urbaine
    Quartier Saint-Martin et Bellangerais
    VP de la Collectivité Eau du Bassin Rennais en charge de l’adaptation au changement climatique, recherche et développement

  • Erwan

    Ah, c’est donc Ludovic Brossard qui s’y colle…
    Pas très efficace, trop jeune, et trop attaché aux atouts du pouvoir…
    Perso, après de multiples échanges – avant la campagne électorale municipale de 2020 – à propos des questions concernant le monde associatif culturel local, on avait bien vu qu’il n’allait défendre que la politique de la précédente et désormais nouvelle administration municipale… Soit, pas grand chose : qui a un rudiment de parler breton dans l’actuel conseil municipal ? Question à 100 euros ! 😉
    A suivre…

  • Le 21 mars 2022

    Direction de la Communication
    Service Gestion et Ressources

    Téléphone : 02.23.62.12.40
    Mail : p.mallier@rennesmetropole.fr

    Notre référence : Rescom/PG/PM 35000 RENNES
    Objet : Odonymie
    Dossier suivi par Peggy MALLIER

    Monsieur,

    Vous avez formulé votre souhait de voir apposer une nouvelle plaque de rue bilingue français-breton rue Barthélémy Pocquet à Rennes et nous vous en remercions.

    Nous avons le plaisir de vous informer que votre demande a bien été prise en compte par nos services.

    Afin d’officialiser cette traduction bilingue, nous ajouterons ce point à l’ordre du jour du Conseil Municipal du lundi 16 mai 2022, dans un projet de délibération portant sur les dénominations de voies, d’espaces et d’équipements publics.

    La mise en place sur le terrain de la plaque modifiée sera effectuée par la Direction de la Voirie de la Ville de Rennes qui centralise les fabrications de plaques à raison d’une ou deux fois par an.

    Soyez assuré que nous ferons le nécessaire pour répondre à votre attente dans les meilleurs délais.

    En vous remerciant de votre compréhension, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos plus respectueuses salutations.

    Flavie BOUKHENOUFA

    Adjointe à la Maire
    Déléguée aux Relations Internationales, Relations Publiques, Cultes et Laïcité, Odonymie

    • De: Patrick Jehannin patrick.jehannin@gmail.com
      Objet: Signalétique bilingue de la rue Barthélémy Pocquet
      Date: 21 mars 2022 à 16:22:25 UTC+1
      À: f.boukhenoufa@ville-rennes.fr
      Cc: BROSSARD Ludovic l.brossard@ville-rennes.fr, p.garnero@rennesmetropole.fr, AUFFRET Jean-Charles jc.auffret@ville-rennes.fr

      à l’attention de Madame Boukhenoufa

      Bonjour Madame,

      J’ai reçu ce midi par courriel sous votre signature, un engagement à “ajouter” la question de la signalétique de la rue Barthélémy Pocquet à l’ordre du jour du Conseil Municipal du lundi 16 mai 2022, dans un projet de délibération portant sur les dénominations de voies, d’espaces et d’équipements publics.

      Mieux vaut tard que jamais et je ne vous tiens pas personnellement responsable de la situation, mais – ma demande datant du 20 décembre 2020 – il ne m’a pas échappé que ceci aurait pu être effectué le 8 février, le 29 mars, le 13 septembre ou encore le 6 décembre 2021, puisqu’au cours de chacune de ces séances des décisions de cette nature ont été prises.

      J’ajoute que je ne suis pas parfaitement convaincu que dans le cas d’espèce il y ait impérativement lieu de faire délibérer le Conseil puisque :

      • d’une part, il ne s’agit pas d’une question de bilinguisation dans le cas de « création, redéfinition, prolongement, officialisation” d’une dénomination (voir les délibérations précédentes), mais simplement d’une traduction (qui n’est pas vraiment de la compétence d’une collectivité territoriale)
      • d’autre part que cette traduction est déjà publiquement reconnue dans l’open data de Rennes Métropole (ICI)

      Mais vous en êtes naturellement bien meilleure juge que moi.

      Cordialement

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