Bien tout compter

Au cours du dernier conseil qui s’est tenu le 11 mars, la conseillère LREM d’opposition Carole Gandon s’est inquiétée du peu d’empressement mis par Rennes Métropole à accueillir une plateforme logistique de la société Amazon à Chartres de Bretagne.

Cette entreprise envisage de créer une plateforme logistique à La Janais et d’embaucher 450 personnes dont une partie significative en emplois peu qualifiés. Mais ce n’est pas une priorité pour la métropole selon nos informations.”  … “A l’heure où partout dans le pays on mène la bataille de l’emploi, pouvons-nous avoir le luxe de refuser une telle implantation ?  Où va nous mener ce dogme de la décroissance vertueuse ?

Absorbée par ses nouvelles activités de Conseillère en Développement économique (tiens, justement) au cabinet de la Ministre de la Ville, sans doute n’a-t-elle pas eu le temps de prendre connaissance de la note d’analyse rédigée en novembre 2019 par son ami Mounir Mahjebi : précédent secrétaire d’Etat chargé du numérique, actuellement député LREM du 19ème arrondissement de Paris.

(cliquer ici pour accéder au rapport – 18 pages)

Extrait : « Amazon détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée. A chiffre d’affaires équivalent, ses entrepôts embauchent 2,2 fois moins de salariés que les commerçants traditionnels. Son activité retail, soit hors Marketplace, a potentiellement supprimé 10 400 emplois dans le commerce de proximité (en équivalent temps plein). Marketplace comprise, ce seraient 20 200 postes en moins. Le solde entre les créations et les destructions est nettement négatif, avec un déficit de 7 900 emplois. Cette perte est surtout imputable à l’activité retail d’Amazon, plus qu’à sa Marketplace. En cause : l’exceptionnelle productivité du géant américain, résultat d’une organisation du travail contestable. Par la répétition minutée de gestes simples et mécaniques, les préparateurs de commandes s’épuisent physiquement et psychologiquement. Considérés aujourd’hui comme des robots, Amazon remplacera demain ces hommes et ces femmes par des machines autonomes. Ce schéma n’est pas une fatalité du e-commerce. Loin de là. Les PME françaises ont aussi des boutiques en ligne. Et, surtout, elles sont plus humaines. »

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