Breti – n’importe quoi

Mon honorable correspondant Jean-Pierre Mathias me communique un lien vers un document publié le 17 juillet dernier par le Département d’Ille-et-Vilaine sur son site internet :

Il y ajoute ce commentaire, que je trouve très pertinent :

« breti- » n’importe quoi… d’autant que ça fait l’impasse sur ses liens en rive Est de la Rance… tandis que la prétendue bretiliy couvre des espaces habités beaucoup plus grands que ceux qui concernèrent l’enchanteur, en réalité enraciné en grand pays de St-Malo, Dinan, Dol, Combourg…

Je n’ai malheureusement pas son érudition, mais je suis très sensible à l’absurde et je considère qu’il s’agit là d’une véritable uchronie :

  • une manière d’écrire le passé, non tel qu’il fût… mais tel qu’il aurait pu être, à ce que son auteur veut croire
  • une manière de prendre ses désirs pour des réalités, sans aucun respect pour l’histoire et la géographie, sans aucun respect non plus pour la population d’hier et d’aujourd’hui

Pire : je crois que cela s’apparente à de la captation d’héritage.

A cette occasion, je ne peux que me souvenir de ce que m’avait écrit le Président du Conseil général, Jean-Louis Tourenne, le vendredi 19 juillet 2013 pour tenter de me faire taire… quand je lui faisais publiquement remarquer que la création d’un gentilé avait en réalité pour objectif premier de contrer l’idée que les départements pouvaient disparaître : « Il n’y aura pas non plus de dispositions destinées à inculquer ce gentilé de gré ou de force dans la tête de nos concitoyens »

Comment considérer cela autrement que du foutage de g….. ?…

Comment garder confiance en des élus qui s’approprient votre identité et qui la manipulent ?…

Je me souviens aussi qu’une amie avait eu à ce moment-là le culot de me demander « s’ils avaient pensé à le diffuser également sous forme de suppositoires ».   🙁

Encore un peu de patience… et avec les encouragements des élus, les communicants – dont les intérêts convergent objectivement – devraient pouvoir nous offrir un superbe document révélant le rôle et surtout l’importance des hommes et des femmes préhistoriques ainsi que de toute une génération de dinosaures dans l’émergence de la collectivité territoriale. 😉

5 commentaires

  • MARTIN

    Je ne sais pas ce que raconte ce livre ou cet article sur la prétendue « Bretillie » de Chateaubriand mais je commence à trouver qu’il y en a marre de ces falsifications de l’histoire, de la géographie et surtout du langage…

    Je me permettrais seulement de rappeler ce qu’a dit CAMUS sur le fait que mal nommer les choses ajoutait au malheur du monde.

    Je suis scandalisé par le fait que des élus se prétendant de gauche comme Tourenne, ses séides, son successeur et les « communicants » qu’ils ont grassement rétribués pour perpétrer et tenter ce genre de manipulations continuent à persévérer non seulement dans l’erreur mais dans la tromperie.

    Lorsque ce fameux gentilé a été créé, j’invoquais déjà les « prophéties » d’ORWELL sur les manipulations du langage et la police de la pensée, prophéties dont beaucoup aujourd’hui reconnaissent la pertinence.

    J’ai envie de dire aujourd’hui que nous avons affaire en Ille-et-Vilaine à la gauche la plus bête de tous les départements, un ramassis de gens incultes qui feraient bien de relire leurs classiques, de réapprendre leur histoire et de réfléchir que l’avenir n’est pas au discours des communicants manipulateurs qui continuent à penser que le mot « Vilaine » est péjoratif alors qu’il fait partie intégrante de l’histoire des « territoires » dont on nous vante aujourd’hui les valeurs et dont tout le monde à droite et à gauche réclame la reconnaissance.

    Messieurs les communicants, allez vous faire rhabiller, vous êtes en retard de plusieurs décennies. Messieurs et Mesdames les élus, quand retrouverez-vous un peu de bon sens ?

    Daniel MARTIN

  • Et voilà Jean-Pierre Mathias qui s’envole sur FaceBook :

    Depuis quand est-ce que Chateaubriand n’aurait plus de racines également en Côtes d’Armor ? (clic)

    —> à Bourseul : sa mère Appoline de Bédée de la Bouatardais de Bourseul a épousé le 03 juillet 1753 René Auguste de Chateaubriand, comte de Combourg en l’église de Bourseul…
    —> à Plancoët, où, nourrisson chétif, il passa son enfance, confié par sa grand-mère à une nourrice… Aujourd’hui une promenade suit le parcours que firent maintes fois sa mère et sa grand-mère entre le manoir de la Bouëtardaye, la maison louée rue de l’Abbaye, et l’église de Nazareth…

    Une carte postale rappelle sa maison de vacances (clic) …

    Voir aussi ICI (clic)

    L’écrivain du romantisme a, certes de solides racines en pays de Saint-Malo, et Dol-Combourg… mais « la brétiliy » est censée correspondre qu’au périmètre du département d’Ille-et-Vilaine, pas seulement au nord de celui-ci…

    De plus, « L’enfant de la vallée-aux-loups » connut bien d’autres horizons que ceux de ce territoire administratif, comme l’a rappelé par exemple Yannick Pelletier (La Bretagne chez Chateaubriand), évoquant comment il était habité de la Bretagne : à Lucerne, au pied du Saint-Gothard, à Weissenstadt, à l’abbaye de La Trappe, en Vénétie..

    FRANCE-VOYAGE.COM

    Sur les pas de Chateaubriand à Plancoët (le grand tour) – Balade à… (clic)

  • Michel Deshayes

    J’ai relu les Mémoires d’outre-tombe d’une façon un peu plus attentive et force est de dire que j’ai compté pas moins de 253 fois le mot bretillien ou bretillienne.

Tous commentaires ici bienvenus de la part des personnes assumant leur identité