La République en Lutte

Que Ouest-France me pardonne de publier ici l’intégralité d’une brève relevée dans son édition du 9 mai 2020.

Cette information de « Dernière minute » (???), qui est l’exacte reproduction de sa publication en ligne en date du 24 avril concernant un évènement du début du mois dernier, ne m’a en effet pas laissé insensible.

Sans doute y-avait-il un petit trou à boucher dans l’édition papier du jour ?…

J’observe surtout que Willy Sirope « candidat aux élections municipales sur la liste Révéler Rennes, avait mis la campagne entre parenthèses pour s’entrainer ».

Cette décision n’a pu concerner que la campagne en vue du 1er tour, puisque Carole Gandon s’est empressée de déclarer dès le 16 mars : « J’ai demandé à mes équipes d’arrêter les actions de campagne, de suivre les recommandations du Gouvernement et donc de rester chez eux ».

Dans ces conditions, on imagine déjà ce que serait la disponibilité de Willy Sirope avant les championnats du monde de jiu-jitsu brésilien qui sont reportés en 2021 si par impossible il venait à être élu.

Je tenterai peut-être une prochaine fois de cerner les raisons pour lesquelles Willy Sirope croit bon d’aller chercher un titre dans la capitale des Emirats Arabes Unis où la peine de mort par fusillade ou lapidation est toujours en vigueur, et où le code pénal donne aux hommes le droit de discipliner leurs femmes et leurs enfants, y compris en usant de la violence physique.

Je me contente aujourd’hui d’observer que cette compétition n’est pas agréée par la Fédération Internationale de jiu-jitsu brésilien, mais il doit y en avoir plusieurs dont la légitimité est loin d’être établie.

Il est vrai que les Emirats Arabes Unis ne sont pas avares de médailles puisque l’an passé ils en ont à cette occasion remis plus d’une cinquantaine rien qu’à leurs ressortissants.

5 commentaires

  • julien foucher

    Le jiu-jitsu brésilien relève de nombreuses fédérations dont l’IBJFF (USA) et l’UEA (Emirats Arabes Unis). Chacune organise son championnat du monde et la localisation géographique fait que de nombreux émiratis participent à celle de UEA, et de nombreux américains participent à celle des USA. Vos remarques, inutilement polémiques, sur les distributions de médailles au profit des ressortissants des émirats, ou sur les raisons de la participation du sieur SIROPE à cette compétition, traduisent surtout une méconnaissance de ce sport.

    • Bonjour,

      Je reconnais que vous connaissez certainement mieux que moi la discipline et le « sieur Sirope » puisque vous l’y avez initié.

      Toutefois, je me documente toujours avant d’écrire quoi que ce soit.

      Vous avez raison et cela ne m’avait pas échappé : le jiu-jitsu brésilien relève de nombreuses fédérations dont l’IBJJF (USA) et l’UAEJJF (Emirats Arabes Unis) et chacune organise son championnat du monde.

      En ce qui concerne les championnats masculins, chaque fédération distingue une dizaine de catégories de poids, ce qui fait que ces 2 fédérations délivrent ensemble chaque année une 20aine de titres de champion du monde de jiu-jitsu.

      De sorte que, rien que sur les 5 ou 6 dernières années, de l’ordre d’une centaine de personnes peuvent se revendiquer champion du monde de cette discipline confidentielle.

      Moi je trouve que ça calme…

      Par ailleurs, je pense toujours qu’il serait intéressant de savoir pourquoi Willy Sirope a préféré s’affilier à la fédération des Emirats Arabes Unis plutôt qu’à celle des USA.

      • foucher

        Il faudrait sans doute creuser un peu vos recherches.

        M. SIROPE est affilié à la CFJJB, à l’UAEJJF, et à l’IBJJF.

        Il est vainqueur du championnat de France et d’Europe dans la fédération IBJJF.

        Les compétitions sont payantes et ne génèrent aucun revenu, les athlètes doivent faire des choix financiers .

        Pour un français, les compétitions UAEJJF sont financièrement plus abordables que celles IBJFF.

        Enfin, il y a 6 catégories de poids : -62 ,- 69, -77, – 85, -94 + 94

        Mais peut-être que vous pourriez proposer un financement pour lui permettre de participer au championnat du monde américain ?

        Pour celui dont l’activité physique se résume à écrire des pamphlets sur un blog, il est certain que la difficulté de ces compétitions est sans doute délicate à appréhender.

        • Vous m’invitez à creuser mes recherches.

          Précisons d’abord qu’au contraire de l’UAEJJF (Emirats Arabes Unis) et de l’IBJJF (Etats-Unis), la CFJJB (France) n’organise pas de championnats mondiaux.

          Vous soulignez que les compétitions sont payantes et ne génèrent aucun revenu.

          Certes les compétitions sont payantes, mais ça parait assez raisonnable.

          • pour l’IBJJF : de 110 à 147 $, soit de l’ordre de 100 à 130 euros selon le moment où l’on s’inscrit
          • pour l’UAEJJF, il semble que ce soit 80 € si j’en juge par le budget présenté par un autre compétiteur dans une cagnotte Leetchi.

          Tentant d’expliquer la multitude de champions du monde de Jiu Jitsu, j’indiquais récemment que dans chaque fédération il y avait une dizaine de catégories de poids et vous me faites remarquer que pour l’UAEJJF il n’y en aurait que 6.

          Je m’exprime sous votre contrôle, mais il me semble que c’est plutôt 7 avec la catégorie des 110 kg.

          Vous me donnez ainsi l’occasion de préciser que les catégories sont encore bien plus nombreuses que ce que j’ai laissé penser puisqu’elles distinguent le sexe (2), l’âge (3), le statut (amateur ou professionnel), la couleur de la ceinture (3 ou 4), le poids (de 7 à 10 tranches)… Il y a semble-t-il aussi une catégorie « absolute » pour l’IBJJF dont je ne sais rien. Tout cela fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de champions du monde pour ce qui n’est que l’une des très nombreuses disciplines dérivées du judo (parfois pratiquées par les mêmes) qui génèrent chacune beaucoup, beaucoup, beaucoup de champions du monde.

          Dans beaucoup de catégories, de très nombreux prix sont attribués (jusqu’à 10.000 € pour les champions masculins ceinture noire professionnels concourant dans le cadre de l’UAEJJF)

          C’est parfois moins, par exemple : 5.000 $ pour le champion du monde amateur ceinture noire à Abu Dhabi, le jour précisément où Willy Sirope concourait, ainsi que 3.000 pour le 2d, 1.000 pour le 3ème)

          Mais Willy Sirope n’a concouru que dans une catégorie moins prestigieuse qui n’est pas celle des pratiquants les plus aguerris (Master 2, ceinture marron, moins de 69 kg si mes souvenirs sont exacts), et là il n’y avait pas de prix.

          Vous dites que pour un français, les compétitions UAEJJF sont financièrement plus abordables que celles de l’IBJFF.

          • c’est effectivement le cas pour les droits d’inscription, puisqu’il semble qu’ils soient de 80 euros (UAEJJF) contre 100 euros (IBJJF).
          • en ce qui concerne les transports aériens, je n’ai pas vu de différences significatives de tarifs entre la destination Abu Dhabi et la destination Las Vegas.
          • à vérifier, mais peut-être que les frais d’hôtel sont plus faibles à Abu Dhabi qu’à Las Vegas ?…

          Au total, je ne sais ni confirmer ni infirmer votre information, qu’il serait bon que vous argumentiez.

          Vous m’invitez à proposer un financement pour permettre à Willy Sirope de participer au championnat du monde américain.

          Son collègue Nicolas Mallet avait ouvert une cagnotte Leetchi pour le championnat d’Abu Dhabi, où il concourrait dans les mêmes conditions que Willy Sirope.

          Les coûts (prévisionnels) étaient les suivants :

          • billet d’avion AR : 550€
          • Hôtel : 180€ (60€ par nuit)
          • Inscription : 80€

          Nicolas Mallet n’avait pas eu beaucoup de succès, mais après qu’il ait été largement médiatisé, Willy Sirope pourrait en avoir davantage… et puis, il ne lui est pas interdit de faire appel à ses sponsors antérieurs (Nutriperfs…).

          Il pourrait même solliciter Flunch via son éminent colistier aux élections municipales : Serge Décressat qui ne rechigne pas à sponsoriser le sport, mais vu le tour que Willy Sirope vient de jouer à « Révéler Rennes » en prenant la tangente sans beaucoup d’élégance (clic), je ne sais pas si ça peut encore marcher !… 😉

          PS : je ne suis pas certain que le choix de Willy Sirope d’aller concourir aux Emirats Arabes Unis soit – comme vous l’indiquez – un choix d’ordre financier, puisque je lis que « Vroum Vroum » (c’est son surnom, n’est-il pas ?…) a précédemment passé son CAP de pâtissier parce qu’il rêvait de vivre à Dubaï en famille.

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