Un député d’Ille-et-Vilaine un tantinet prétentieux

Deux Ministres ont annoncé lundi, à Concarneau, la labellisation de 80 lieux en France identifiés « Fabriques de territoires ».

A Rennes, c’est le cas de la « Maison des squares », siège du projet « Lab Blosne » formellement porté par Rennes Métropole.

Le député LREM de la 1ère circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mustapha Laabid, y voit clairement (je le cite) :

« la reconnaissance du travail que j’ai porté comme secrétaire du groupe d’études Ville et Banlieue, sur le sujet rennais. »

 

 

Mais qu’y-a-t-il donc derrière d’aussi prestigieuses fonctions ?

Il faut bien comprendre que les 103 « groupes d’études » arrivent au dernier rang des organes de l’Assemblée Nationale (bien après les 8 Commissions permanentes, la Commission des affaires européennes, la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, la Commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes, les très nombreuses Commissions mixtes paritaires, la Commission chargée de l’application de l’article 26 de la Constitution, un nombre certain de Commissions d’enquête dont au moins 5 sont en cours, au moins 4 Délégations, 1 Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques, 1 Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, sans compter une flopée de Missions d’information sur les sujets les plus divers).

En pratique : « Les groupes d’études rassemblent des députés, pour des discussions et échanges sur des sujets de nature économique, sociale ou culturelle. Leur mission est d’assurer une veille juridique et technique sur des questions trop spécialisées pour faire l’objet d’un examen suivi par les commissions permanentes. Leur activité est très variable et consiste principalement en des auditions de personnalités exerçant des fonctions dans le domaine couvert par le groupe d’études ou en des participations à des colloques ou manifestations. »

Mustapha Laabid est l’un des 50 membres du « Groupe d’études Villes et Banlieues », qui s’est doté de 2 co-Présidents, 5 vice-Présidents et 4 Secrétaires, mais qui n’a strictement rien publié sous la XVème mandature.

Faut-il préciser qu’à mes yeux, au nom du bon fonctionnement de la démocratie, il n’entre pas dans les fonctions d’un Secrétaire de « Groupe d’études » de l’Assemblée Nationale de plaider pour sa chapelle et qu’il est particulièrement malvenu de prétendre l’avoir fait ?

Mais alors, qu’en est-il du poids de Mustapha Laabid dans la labellisation du projet ?

Le cahier des charges de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) du 11 juillet dernier auquel a répondu Rennes Métropole prévoit que les projets seront soumis à un jury.

A ma connaissance, Mustapha Laabid ne faisait pas partie de ce jury, et – à supposer, par impossible, qu’il en ait fait partie sans que je le sache – il aurait eu l’obligation de ne pas participer à la sélection des lauréats.

Je m’interroge en conséquence sur la portée de ses déclarations, qui me laissent à tout le moins perplexe.

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Pour aller plus loin : voir ICI toutes mes contributions concernant Mostapha Laabid, déjà 3 fois condamné au pénal pour exécution d’un travail dissimulé, pour récidive d’excès de vitesse d’au moins 50 km/h, ainsi que pour des faits d’abus de confiance en raison de détournements à des fins personnelles de fonds perçus par l’association – œuvrant dans le domaine social au profit des plus démunis – qu’il a créée et présidée pendant plus de 10 ans, avec le fidèle concours de sa compagne dans les fonctions de trésorière (appel en cours)

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