Lettre à un « journaliste »

Monsieur,

J’ai pris connaissance de vos tout récents articles publiés dans La République des Pyrénées et dans le quotidien Ouest-France, concernant l’eusko.

Je suis sidéré qu’un journaliste censé être aguerri, dont j’ai pris connaissance du difficile parcours professionnel, ait pu à ce point se laisser berner par ses sources pour aller jusqu’à colporter ce qui n’est qu’une pure « fake news ».

Je préfère y voir une certaine naïveté plutôt qu’une coupable complicité avec certains acteurs de votre nouveau territoire d’élection.

A l’appui de mes dires, vous trouverez au bout de ce lien copie de l’article 4 de la convention passée entre la Ville de Bayonne et l’association Euskal Moneta le 10 janvier 2018 intitulé « Règlement des dépenses publiques en Eusko », ainsi que copie de sa modification intitulée « Dispositif visant à favoriser la mise en circulation d’eusko » adoptée par le Conseil municipal le 8 juin dernier.

Vous noterez qu’en définitive le règlement des dépenses publiques par la ville de Bayonne ne se fera pas en euskos, comme celle-ci l’avait souhaité et comme elle continue à le prétendre de conserve avec l’association Euskal Moneta, mais en euros.

En clair, la ville de Bayonne et l’association Eusko Monéta n’ont réussi qu’à sauver la face, puisqu’en réalité l’avenant à l’article 4 modifie d’une part le mandataire et d’autre part le moyen de paiement.

Mesurez-vous la différence ?…

  • dans la version initiale, le créancier donnait mandat à la Ville de Bayonne de payer sa créance en euskos
  • dans la version finale, le créancier donne mandat à l’association Euskal Moneta d’encaisser sa créance en euros

Toute formulation visant à faire croire que tout ceci n’est qu’une question subalterne puisque de pure forme et que l’objectif est atteint – alors qu’il ne l’est pas – relève d’une démarche d’intoxication dont vous êtes un relai complaisant, qui peut malheureusement tromper vos lecteurs mais ne peut pas tromper un observateur un tant soit peu averti des principes régissant les finances publiques.

Soyez assuré de mes salutations distinguées, mais clairement courroucées.

patrick.jehannin@gmail.com

Voir aussi : Une magistrale intox

12 commentaires

  • Pitois

    Cher Monsieur,
    Avant de vous défouler sur un blog, vous auriez pu me solliciter pour un échange que je n’ai pas l’habitude de refuser avec tout lecteur averti.
    Sur le fond, je ne comprends pas bien votre procès en intoxication. Entre la version initiale et la version finale, ce qui me semble significatif et symbolique c’est que des associations, des fournisseurs, des élus ou des agents vont pouvoir, si ils le souhaitent, percevoir des créances de la mairie en Euskos.
    Euskal Moneta est bien l’association gestionnaire qui sert d’outil dans le dispositif comme c’est décrit dans les deux articles que vous avez eu la patience de lire jusqu’au bout, j’imagine.
    Je ne vois pas bien où est le fake là-dedans.
    Depuis 35 ans que j’exerce le métier de journaliste, j’ai pris conscience des responsabilités qu’il implique. Avec humilité, je tente de ne pas m’y soustraire.
    La fonction de lanceur d’alerte que vous semblez expérimenter en impose aussi.
    Avec mes cordiaux sentiments
    Cyrille PITOIS.

  • Cher Monsieur,

    Je vous donne acte qu’entre deux leçons de morale, vous assumez pleinement les articles que vous avez publiés… mais malheureusement sans apporter la preuve de leur pertinence.

    En réponse et en premier lieu, je vous indique que je n’avais encore jamais entendu dire qu’avant de critiquer un article de presse, il était de bon ton d’échanger préalablement avec son auteur en privé.

    Ce positionnement m’interpelle.

    Vous noterez que de mon côté, je ne vous reproche pas de ne pas m’avoir sollicité avant de publier… 😉

    Ensuite et sur le fond, vous me faites observer que les créanciers de la Ville de Bayonne vont désormais pouvoir percevoir leurs créances en euskos.

    Je soutiens que c’est porter sur le sujet un regard trompeur qui nous éloigne de la vérité.

    En réalité, il n’y a strictement rien de neuf : toutes les personnes physiques et morales adhérentes au réseau pouvaient déjà naturellement autoriser Euskal Moneta à convertir en euskos les euros que cette association détient pour leur compte dès lors qu’elles le souhaitent.

    Le débat n’a jamais porté sur le point de savoir si Euskal Moneta était en mesure de convertir des euros en euskos.

    Il a toujours porté sur le point de savoir si la Mairie de Bayonne pouvait payer ses créanciers en euskos, ce qui est très différent.

    Et, au contraire de ce que prétendent – aujourd’hui comme hier – la Ville de Bayonne et l’association Euskal Moneta la réponse est désormais clairement négative.

    C’est ce fait qui est « significatif » et ceci ne relève aucunement de je ne sais quelle « symbolique », pour reprendre vos expressions.

    Je conçois que l’exact sujet, et avec lui les enjeux du débat, puissent échapper à un généraliste… mais il ne peut certainement pas échapper à quiconque dispose d’un minimum de connaissances en finances publiques.

    Par ailleurs, vous semblez ignorer le fait que contrairement à la quasi totalité des autres porteurs de projets de monnaie locale, que vous chiffrez (très largement) à 60, Euskal Moneta a la qualité d’établissement bancaire intermédiaire, agréé par l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution.

    Mais, avez-vous seulement pu prendre connaissance de l’exacte formulation de l’avenant à la convention qui est à l’origine du communiqué si promptement diffusé par Euskal Moneta dans les minutes qui ont suivi la délibération du Conseil municipal de Bayonne ?

    Je me permets d’en douter.

    Je le redépose donc ici, en vous engageant de manière assez pressante à le lire avec la plus grande attention et surtout à vous faire assister par une personne compétente en matière de finances publiques… que vous pouvez rechercher par exemple du côté de la Préfecture des Pyrénées Orientales (NDLR : vous aurez compris Pyrénées-Atlantiques : merci à Cyrille Pitois)… mais ce n’est qu’un exemple :

    http://etreounepasetrebretillien.com/wp-content/uploads/2018/06/Modification_article_4_convention_Bayonne-Euskal_Moneta.pdf

    Ce n’est sans doute pas un hasard si, à ce jour, ni la ville de Bayonne ni l’association Euskal Moneta n’ont accepté de me communiquer cet avenant qui contrarie leur communication.

    Pour finir en utilisant – comme vous même, ni plus ni moins – un « argument d’autorité », je pourrais invoquer 35 ans d’exercice d’assez importantes fonctions dans une grande institution publique, dont une dizaine d’années en qualité de directeur des affaires financières directement confronté à ces questions de finances publiques, pour vous répondre que j’ai – comme vous même, ni plus ni moins – une conscience aigüe de la responsabilité que l’on prend lorsque l’on s’exprime publiquement, que ce soit dans les colonnes d’un journal ou dans celles d’un plus modeste blog.

    M’enfin, c’est bien parce que vous m’y obligez !…

    « Lanceur d’alerte » ?… Vous me flattez…. 😉

    Il se trouve simplement qu’en « congé à durée indéterminée » (pardonnez-moi cette coquetterie !…) depuis près d’une dizaine d’années, je jouis d’une plus grande disponibilité que mes concitoyens qui sont « en activité », comme on dit, et par conséquent d’une plus grande capacité d’investigation sur des sujets que je reconnais relativement techniques.

    Peut-être en aurez-vous le temps plus tard ?…

    Bien cordialement

    Patrick Jéhannin

    • cyrille pitois

      Alors comment dire, vous ne critiquez pas un article, vous me taxez d’auteur de fake.
      Ce qui est assez difficile à entendre pour un journaliste. Et je ne m’attarde pas sur les guillemets à journaliste…
      Bon comme je veux rester de bonne humeur, ce que je retiens, c’est que vous ne contestez pas le fait que je rapporte: les créanciers de la mairie pourront bien percevoir leur dû en Euskos. Vous estimez seulement, parce que vous êtes un argentier public rusé et expérimenté, que ca pouvait se faire avant via Euskal Moneta, et que la fameuse convention n’apporte rien de neuf. Dont acte. On se demande alors pourquoi tant de gens ont transpiré dessus, mais peu importe.
      Je peux comprendre votre argumentation. Ca ne m’empêche pas d’interpréter le nouveau texte comme un encouragement au développement de l’usage de l’Eusko par une collectivité. Ce n’est pas une intox. Au pire une lecture qui ne correspond pas à votre logique rigoureuse. en prendrez vous acte?
      Et pour conclure ce débat avec un peu de taquinerie, je vous invite pour ma part à (re)lire jusqu’en bas la carte des départements français. Bayonne n’est pas vraiment dans les Pyrénées Orientales.
      En vous souhaitant un très bel été
      Bien cordialement
      Cyrille Pitois

  • Cher Monsieur,

    Nous aurons bien du mal à nous mettre d’accord.

    En premier lieu, contrairement à ce que vous indiquez, je ne vous ai pas taxé « d’auteur » de fake : je vous ai reproché de vous être laissé berner par vos sources et d’ainsi « colporter » ce qui n’est qu’une pure fake news, préférant attribuer ceci à « une certaine naïveté plutôt qu’une coupable complicité avec certains acteurs de votre nouveau territoire d’élection ».

    Concernant les guillemets apposés à la qualité de « journaliste », ils s’expliquent par le fait qu’aujourd’hui vous vous présentez vous-même certes parfois comme « journaliste », mais il est vrai beaucoup plus souvent comme « consultant » (comme sur Linkedin ou 2PS, le site d’un collectif de consultants indépendants en affaires et en gestion), voire « consultant, formateur à l’écoute d’opportunités » (comme sur Viadeo), que nous savons tous que les limites de la profession de journaliste sont extrêmement floues depuis l’origine (tant en ce qui concerne les métiers qu’en ce qui concerne les modes d’exercice) et que cela permet en pratique de fonctionner tantôt à la voile, tantôt à la vapeur… ce qui est votre cas depuis que vous avez quitté le groupe Ouest-France.

    Je ne conteste pas en effet que les créanciers de la mairie de Bayonne aient la possibilité de recevoir leur dû en eusko, exactement comme je ne conteste pas que les mêmes créanciers aient la possibilité de recevoir leur dû en dollars ou en roubles de Transnistrie à l’issue d’opérations bancaires qui ne concernent pas la Ville de Bayonne.

    Car ce que vous considérez comme « un encouragement au développement de l’usage de l’eusko par une collectivité » n’est qu’un effet de manche.

    Vous pouvez retirer l’article de 4 de la convention qui lie la Ville de Bayonne à l’association Euskal Moneta puisqu’il ne sert strictement à rien et les choses pourront fonctionner très exactement de la même manière.

    Les créanciers sont évidemment libres de choisir leur établissement de paiement. Ils n’ont que l’obligation de le signifier au comptable qui n’est pas un agent de la Ville de Bayonne mais un agent du Ministère des finances.

    Tous ces gens qui dites-vous ont transpiré dessus n’ont transpiré que pour sauver la face, puisque – les faits sont têtus – au contraire de ce que les médias ont voulu laisser penser, le règlement des dépenses de la Ville de Bayonne ne se fera pas en euskos.

    Vous n’avez pas entamé ma bonne humeur à moi non plus, d’autant que le ciel à Rennes n’a rien à envier aujourd’hui à des cieux souvent plus cléments.

    Je vous souhaite de même un bel été.

    Bien cordialement

    PS : je vous remercie de m’avoir fait observer qu’il y avait Pyrénées et Pyrénées et je me précipite pour corriger une faute impardonnable avant d’être taxé d’auteur de fake news. 😉

  • Pitois

    Je ne vois pas pourquoi je ne pourrai pas continuer à exercer mon métier de journaliste correctement tout en mettant mon expérience au service de ceux qui veulent en bénéficier comme consultant, tant que les deux activités sont bien distinctes.
    Et je ne vois surtout pas bien le rapport avec le premier sujet abordé.
    Quelle sorte de censeur êtes vous donc?

  • L’association Euskal Moneta tient à réagir face à ces mises en cause répétées de votre part, M. Jehannin, qui semblez être entré en croisade contre les monnaies locales, qui ne font pourtant grand mal à personne.

    Le dispositif proposé pour mettre en place de paiements en eusko par la Ville de Bayonne a été attaqué par le Préfet. Mais il n’a jamais prévu que la Ville de Bayonne ou le comptable public manipule directement des eusko : lisez bien, il a toujours été prévu, depuis le début, que la Ville de Bayonne demande au comptable public de verser les sommes en question en euros à Euskal Moneta, charge à Euskal Moneta ensuite de mettre ces euros en réserve et de créditer le compte eusko du destinataire de la somme d’un montant équivalent d’eusko.

    En référé, nous avons gagné en première instance, perdu en appel, la Ville de Bayonne a formé un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat… et la discussion que nous demandions au Préfet depuis des mois (janvier exactement) a alors heureusement pu s’ouvrir.

    Cette discussion en face à face entre l’Etat, la Ville de Bayonne et nous a permis de valider le dispositif proposé, à deux conditions :

    1. Que l’on retire le terme « paiement en eusko » de la convention
    2. Que le mandat sous-seing privé donné par le créancier à Euskal Moneta pour encaisser la créance soit non pas oral, mais écrit.

    Comme cela ne remettait en rien en cause le dispositif que nous proposions, nous l’avons volontiers accepté. Ce qui aurait pu en effet rester une affaire privée entre les créanciers de la Ville et Euskal Moneta (le mandat d’encaissement) est aujourd’hui défini dans une convention, ce qui permet d’avoir une parole politique forte de soutien à l’Eusko de la part de la Ville, tout en sécurisant le dispositif.

    L’article de M. Pitois ne dit rien d’autre, n’induit pas le lecteur en erreur. C’est vous qui vous êtes trompé dans votre lecture de la première version de la convention, aveuglé par votre méfiance envers les monnaies locales.

    Quant à nous, nous continuons et continuerions à avancer pour un développement territorial accélérant la transition écologique grâce aux monnaies locales, avec des centaines d’entreprises et d’associations, des milliers d’habitants et de visiteurs du territoire, de plus en plus de mairies. Et vous, vous continuerez à nous critiquer. Ce n’est pas grave.

    Bien à vous

    Dante Edme-Sanjurjo
    Directeur général (et co-fondateur) d’Euskal Moneta – Monnaie locale du Pays Basque

    • Objet: Votre communiqué du 8 juin
      Date: 11 juillet 2018 à 07:15:05 UTC+2
      À: Dante – Eusko

      Bonjour,

      De manière à ce que je puisse apporter au commentaire que vous avez déposé sur le blog etreounepasetrebretillien.com une réponse au plus près de la vérité, accepteriez-vous de m’adresser le texte du communiqué que vous avez diffusé le 8 juin, y compris son intitulé ?

      Je vous en remercie par avance;

      Bien à vous.

      Patrick Jéhannin

  • Je comprends bien que vous soyez venu à la rescousse d’un journaliste en difficulté pour avoir relayé sans précaution votre communiqué de presse. Ça part d’une bonne intention….

    La question ici n’est pas de savoir si l’on est ou non favorable aux monnaies locales.

    Il s’agit de distinguer ce qui est vrai de ce qui est faux dans ce qui est rapporté de la délibération du Conseil municipal de Bayonne en date du 7 juin 2018 relative à la convention avec l’association Euskal Moneta qui avait été adoptée le 19 juillet 2017, avant d’être l’objet d’un contrôle de légalité effectué par le Préfet des Pyrénées-Atlantiques débouchant sur une procédure contentieuse en référé conclue par une suspension.

    Je note qu’à ce jour la Ville de Bayonne n’a pas satisfait à ma demande de communication de l’avenant à cette convention portant sur son article n° 4, que vous-même qui deviez me l’adresser après le contrôle de légalité effectué le 14 juin ne l’avez pas fait non plus, et qu’à présent vous ne semblez pas disposé à m’adresser copie de votre communiqué de presse en date du juin 2018.

    Tout ceci plaide en faveur de ma thèse selon laquelle les acteurs ne souhaitent pas faire la lumière sur les actes qu’ils ont posé parce qu’il apparaitrait alors trop évident qu’il y a un monde entre les dires et les faits.

    Non, la Ville de Bayonne ne peut pas payer ses créanciers en euskos.

    Ce n’est pas parce que des médias se sont laissés berner par le communiqué que vous avez promptement et habilement diffusé que c’est la vérité.

    Prétendre que la Ville de Bayonne peut payer ses créanciers en euskos témoigne d’une vision non seulement simpliste mais surtout profondément erronée.

    Prétendre comme vous le faites et comme le fait le Maire de Bayonne que « nous ferons exactement ce que nous voulions faire » est une allégation mensongère.

    Ne retenir que « la discussion en face à face entre l’Etat, la Ville de Bayonne et nous a permis de valider le dispositif proposé, à deux conditions : 1. Que l’on retire le terme « paiement en eusko » de la convention – 2. Que le mandat sous-seing privé donné par le créancier à Euskal Moneta pour encaisser la créance soit non pas oral, mais écrit. », c‘est complètement et volontairement passer à côté du sujet.

    La vérité est que l’avenant à la convention restitue à chacun son rôle et sa place de créancier, d’ordonnateur, de comptable et d’intermédiaire en services de paiement.

    La vérité est que le mandat (oral) qui était donné par le créancier à Euskal Moneta est remplacé par un mandat (écrit) qui est donné au comptable public.

    La vérité est que, dans ce dispositif, la Ville de Bayonne ne reçoit plus de demande de paiement en euskos de la part de ses créanciers. Elle peut tout au plus transmettre un mandat du créancier qui n’est pas en sa faveur puisqu’il est destiné au comptable.

    Et je n’insiste pas sur ce qu’étaient le rôle et la place du TPG dans la première version, tant il était absurde de l’impliquer au lieu et place du comptable concerné qui est évidemment le trésorier municipal.

    Enfin, j’observe que – passé l’effet de surprise – d’autres que moi commencent à se pencher sur cette question.

    Connaissez-vous Marie Fare, maître de conférences en sciences économiques à l’université Lumière-Lyon 2 ?

    C’est une spécialiste des monnaies locales que l’on ne peut pas soupçonner d’hostilité.

    Je vous invite à consulter son point de vue sur le site Internet de la Caisse des dépôts des territoires édité par la Caisse des dépôts et consignations : « C’est une solution de compromis qui évite une procédure juridique plus longue mais aussi un jugement sur le fond qui serait arrivé dans un an. La solution passe par une association et n’engage donc pas directement la collectivité pour les décaissements » , souligne-t-elle.

    Alors pourquoi s’attacher à laisser penser le contraire avec tant d’insistance ?…

  • Michel Deshayes

    C’est sans doute vrai que les monnaies locales ne font pas grand mal à personne, mais à suivre ce blog, j’ai quand même le sentiment qu’elles coûtent bonbon au contribuable et qu’elles servent à un nombre relativement limité d’adeptes à acheter bio. Bon, ok, mon rapprochement entre les bonbons et le bio est bien simpliste et caricatural et je n’ai sur le sujet aucune expertise, c’est juste le sentiment que j’en retire.

    • Il y a une information qui reste top secrète: c’est la part des transactions en gallécos effectuées dans le réseau Biocoop.

      Je serais prêt à parier qu’elle dépasse les 2/3 et peut-être même les 3/4 du total.

      Jusqu’à preuve du contraire, je considère que le galléco est Biocoop dépendant, et ce n’est pas le moindre de ses défauts.

  • Au début de l’été, on a voulu nous faire croire que Bayonne et l’Eusko avaient remporté une grande victoire sur l’Etat.

    En vérité, dans le Républicain de la Nouvelle Aquitaine, on apprend 4 mois plus tard que 2 élus (seulement) viennent (seulement) de demander que leur indemnité leur soit (en partie) payée en euskos (ou plutôt exactement en euros secondairement convertis en euskos par le truchement de l’association Euskal Moneta) … et le directeur général et co-président de l’association, Dante Edme-Sanjurjo, explique que : « Il reste maintenant à le mettre en place de façon administrative. On a travaillé avec le service financier de la ville et on a présenté la demande au Trésor public vendredi 19 octobre ».

    Comme quoi, il est prudent de ne pas confondre communication et enfumage.

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