De l’instrumentalisation des témoins
Vu ce jour, en page départementale du quotidien du coin :
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Je ne discute pas ici et maintenant le fait que l’on puisse se sentir aujourd’hui à proprement parler « Bretillien » du seul fait que l’on soit né un jour à Rennes et que l’on ait grandi à Chantepie, il y a de l’ordre d’une cinquantaine d’années.
Il faudrait d’abord interroger l’intéressé.
Aujourd’hui, je réfléchis seulement au point de vue du directeur départemental du quotidien Ouest-France pour l’Ille-et-Vilaine, qui considère que « l’emploi de ce mot est dicté par des considérations purement pratiques : Un Bretillien passe plus facilement dans un titre que Un habitant d’Ille-et-Vilaine. Point barre. »
Parce que ceci n’explique tout de même pas que ce néologisme « hors sol » soit utilisé dans le corps du texte par un journaliste qui m’écrivait le 14 janvier 2014 :
J’ai toujours pensé que cette histoire de brétilien ne tenait pas debout
…
ce terme bretilien qui, par ailleurs, pour moi, n’a « ni queue ni tête »
Bien sûr, j’entends d’ici dire qu’il n’y a pas d’instruction de la rédaction pour l’emploi ou le non emploi de cette appellation.
Les choses sont tellement plus subtiles.
Au fond, je ne demande qu’une chose : ne pas être pris pour un imbécile.
Témoin bretimachin. Nous avons tous été, sommes tous les jours, et serons demain encore, témoins de quelque chose. Sommes nous donc tous destinés à être « témoins bretimachins », même réfugiés en Afrique, dans les colonnes d’Ouest Foutre ? L’enfer ressemblait donc à cela, et Sartre ne le savait pas ?