Un peu de respect pour le passé
Félicitations à Eric Chopin pour avoir parfaitement contextualisé l’article qu’il signe aujourd’hui dans le supplément de Ouest-France consacré au « Centenaire de la grande guerre en Bretagne », intitulé :
« Des hôpitaux étaient répartis sur tout le territoire… »
Cet article, qui traite en effet de la question de manière très intéressante, prend grand soin de la situer dans la Bretagne administrative de l’époque constituée de 5 départements, dont la Loire Inférieure (cliquer pour agrandir) :
Je n’oublie pas qu’Eric Chopin vient de publier à compte d’auteur un ouvrage consacré à son grand-oncle, intitulé « Le messager du front » (pub) que le quotidien Ouest-France a présenté le 14 janvier comme « l’histoire d’un poilu bretillien ».
Ce qui lui avait fait dire que son aïeul Julien Chopin avait dû « se retourner dans sa tombe », que lui-même n’avait « jamais utilisé ce terme » qui « par ailleurs… n’a ni queue ni tête » et qu’il avait « toujours pensé que cette histoire de brétilien ne tenait pas debout ».
Une position d’autant plus intéressante qu’Eric Chopin a depuis quelques années des responsabilités dans la « mission presse école » du quotidien régional.
A noter qu’Eric Chopin n’est pas le seul collaborateur de Ouest-France à se retrouver en somme “instrumentalisé” dans cette phase de “popularisation” à marche forcée du nom qui a été d’autorité retenu pour désigner les habitants du département.
Voici par exemple ce qu’un correspondant local du journal écrivait de son coté il y a quelques semaines :
« J’accueille très bien ta remarque au sujet de brétillien, terme que je ne supporte pas moi-même ! Je l’ai utilisé pour des questions pratiques car nous sommes très limités en taille d’article et « d’Ille-et-Vilaine » était un poil trop long (quelques lettres te font parfois sauter une ligne qui devient alors excédentaire et c’était le cas), je ne voulais pas « tailler » dans le fond de l’article et je ne pouvais pas répéter « département » donc … Je suis le premier à être choqué quand je vois cet adjectif dans lequel, natif de Rennes et résident xxxxxxx, je ne me reconnais d’aucune façon. Quand je pense que le Conseil Général a allongé 30 000 € à une boîte de comm pour nous pondre « ça », je suis vert ! »