Pas méprisés : la preuve
Dans le n° 50 du « Mensuel de Rennes » (septembre 2013), je lis ceci :
« Le conseil général ajoute que « les habitants n’ont pas été méprisés » puisque toutes les propositions faites par les lecteurs d’Ouest-France quelques mois avant ont été examinées par le comité d’experts »
Mais, au niveau du conseil général, n’est ce pas mépriser les habitants :
– que de conduire dans la plus grande discrétion une procédure qui n’a rien à voir avec celle présentée par son Président à l’occasion de ses vœux à la presse, telle qu’elle est restée affichée sur le site du conseil général du 16 janvier au 20 juin inclus, jusqu’après l’heure de la délibération adoptée en fin d’après-midi…
… pour finalement : passer un contrat avec un publicitaire, lui déléguer la constitution d’un « comité » qui se révèle un simple groupe de personnalités cooptées se réunissant une demi journée, communiquer avec lui par voie de notes confidentielles, accepter que le cahier des charges du marché ne soit pas respecté, cacher les propositions jusqu’au tout dernier jour en prétextant réserver la primeur à l’assemblée départementale, substantiellement modifier le rapport de présentation de la question qui avait été diffusé avec l’ordre du jour en déposant sur table dans l’après-midi du 20 juin un nouveau rapport prévoyant explicitement de renoncer à la consultation des habitants ?…
Et au niveau de l’agence de publicité, n’est ce pas mépriser les habitants :
– que de constituer un comité « d’experts » qui n’en est évidemment pas un, qui n’est pas non plus représentatif des genres, des âges, des catégories socio-professionnelles, des milieux de vie, par exemple… et encore moins des aspirations de la population, un comité qui n’est de toute évidence représentatif que de lui-même
– que de ne retenir des 250 propositions des lecteurs de Ouest-France que le nom « Britillien » – qui n’avait lui-même obtenu que 1 % des voix sur les 8.954 suffrages exprimés – alors même que le comité était officiellement chargé de faire des « propositions fédératrices » « susceptibles de plaire au plus grand nombre » ?
– que d’avancer dans le trio de ses propositions le nom de « Bretillien », qu’aucun habitant n’avait jusqu’alors suggéré, sans se soucier un seul instant de ce que les intéressés pouvaient en penser
– que de ne pas respecter le cahier des charges qu’elle avait pourtant eu tout le loisir de discuter dans le cadre du « marché à procédure adaptée » qu’elle a contracté ?…
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