Une petite voix…
Dans le n° 50 du « Mensuel de Rennes » (septembre 2013), je lis ceci :
« La collectivité assume néanmoins son revirement »
Une petite voix : à présent que ce revirement a été publiquement mis à jour, je vois très mal comment « la collectivité » pourrait ne pas « l’assumer » 😉
« Nous avons renoncé à une consultation publique par souhait de ne pas nous engager dans une procédure lourde et coûteuse »
Je ne suis absolument pas convaincu par cet argument :
– en premier lieu parce que ni le coût, ni la lourdeur ne sauraient justifier un revirement de position entre janvier et juin 2013, puisque ni le coût, ni la lourdeur n’ont augmenté entre janvier et juin 2013
– en second lieu parce que s’il est vrai qu’un « referendum » local issu de la révision constitutionnelle du 28 mars 2003 ou une « consultation » locale issue de la loi du 13 août 2004 sont des procédures très encadrées, lourdes et onéreuses, ce n’est absolument pas le cas des consultations qui avaient été prévues au mois de janvier 2013, via les supports de communication habituels : le magazine Nous Vous Ille, le site Internet… et le relai des médias locaux.
Et puis, on peut se souvenir que : huit jours exactement après que les 53 conseillers généraux d’Ille-et-Vilaine aient attribué au million d’habitants du département, à la va-vite – pour ne pas dire à la hussarde – un nom tiré d’une pochette surprise et théâtralement déposé sur table en séance, les habitants du Loiret ont tranquillement choisi le nom qu’ils entendaient porter, par le biais d’une consultation à laquelle ont participé 18. 840 des 660.000 personnes concernées avec un budget de 12.000 euros et 3 mois de démarche de terrain.
En Ille-et-Vilaine, selon le conseil général, la démarche aura coûté 15.000 euros à la date du 20 juin, et jusqu’à preuve du contraire essentiellement pour rémunérer une agence de publicité : une dépense s’inscrivant dans un budget prévisionnel total de 30.000 euros…
« En Ille-et-Vilaine, selon le conseil général, la démarche aura coûté 15.000 euros… et jusqu’à preuve du contraire, essentiellement pour rémunérer une agence de publicité. »
Avec comme démarche sous-jacente, de plus en plus flagrante maintenant, de déposer une marque commerciale…
Compte tenu des honoraires du cabinet d’avocats qui a été mandaté, il est douteux que cela soit rentré dans l’enveloppe annoncée (et d’ailleurs, 15 ou 30 K€ ?).
Idem pour l’agence de publicité.
Une société qui voudra faire du « Miel bretillien » consultera qui pour être dans les clous ? Quel avocat ? Quel publicitaire ?
Où ira l’argent ? Dans les poches de qui ? (Certainement pas dans celles des habitants d’Ille-et-Vilaine)
Lobbying avec (gros) retour sur (petits) « investissements » rapide ?
Voilà un gentilé qui fleure bon la double arnaque !
« Une société qui voudra faire du « Miel bretillien » consultera qui pour être dans les clous ? Quel avocat ? Quel publicitaire ? »
Tu veux dire que chacun pourra en faire son miel ?… 😉